Parti communiste - Transports en commun

L' "enjeu national" du tram-train

  • Publié le 1 avril 2010 à 06:00

À la veille de la rencontre entre Didier Robert, président du conseil régional, et le Président de la République, Nicolas Sarkozy, à Paris, Paul Vergès a tiré ce mercredi 31 mars 2010 ses dernières cartouches dans sa bataille pour sauver le tram-train. Selon lui, la suppression ou non du projet revêt un "enjeu national". "Cette décision lancera le début de la campagne des présidentielles de 2012 à La Réunion", prévient-il.

Plus d'une semaine après la fin des élections régionales, l'avenir du tram-train fait toujours débat. Alors que Didier répète son "opposition" à ce chantier, Paul Vergès défend coûte que coûte le projet dont il est l'initiateur. "Nous ne pouvons pas laisser passer une erreur monumentale telle que la suppression du chemin de fer", lance t-il.

Argument principal avancé, "le tout-auto est une catastrophe". Pour l'ancien président de Région, la mise en place de 2 000 bus ne résoudra pas les problèmes d'engorgements compte tenu de l'évolution démographique et du nombre de voitures. "Il y aura près de 800 000 voitures à l'horizon 2030", estime l'élu communiste. Il rappelle également que ce choix aurait des "conséquences désastreuses" sur les entreprises du BTP "qui souffrent déjà". "Nous allons vers une poussée exceptionnelle du chômage en 2010", note l'ancien maire du Port.

Le conseiller régional s'interroge également sur le devenir des salariés de la SR21 qui ont travaillé sur ce projet : "le conseil régional va t-il licencier ces jeunes qui se sont formés ?". "Leur situation pourrait causer un précédent sur tous les organismes gérés par la Région (ndlr : Arer, IRT etc.)", souligne Paul Vergès. Le leader du PCR refuse d'admettre que "des élus de la majorité qui ont fait partie du comité de pilotage du tram-train puissent demander la fin du projet".

Paul Vergès est tout de même conscient que la rencontre prévue ce jeudi 1er avril entre Didier Robert et Nicolas Sarkozy pourrait être déterminante pour l'avenir du projet. "C'est un enjeu national. Les analystes parlent de 2014 mais le prochain vrai rendez-vous est en 2012", constate t-il. L'ancien président est en effet persuadé qu'en cas de victoire de la gauche lors des présidentielles de 2012, le projet pourrait revoir le jour. "J'ai de très bonnes relations avec les dirigeants socialistes", explique t-il. Une chose semble certaine pour Paul Vergès : "je pense que le tram-train se fera", termine t-il.

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