Elections à la chambre de commerce et d'industrie

Le Medef ne lâchera pas la présidence

  • Publié le 22 décembre 2010 à 17:30

Le Medef, avec 12 sièges remportés lors des élections à la chambre de commerce et d'industrie (CCIR), estime avoir la "légitimité publique" pour briguer la présidence de la chambre consulaire, le 30 décembre 2010. C'est "l'analyse implacable" faite par Yann de Prince, président du Medef, lors d'une conférence de presse donnée ce mercredi 22 décembre. Il a présenté le candidat de son syndicat à la présidence. Il s'agit de Daniel Moreau, élu dans le collège agroalimentaire. Pour obtenir la présidence, le syndicat patronal compte sur le vote de ses "alliés naturels", à savoir la CGPME (6 sièges) et Rico Vimbaye. Yann de Prince espère aussi que "des élus des autres listes" (Fédaction et Agissons pour demain) "s'associeront" à cette majorité pour "pouvoir gérer la CCIR sereinement durant les 5 prochaines années".

"Nous sommes particulièrement satisfaits des résultats du premier tour. En ayant remporté 12 sièges, nous sommes bien représentés", se félicite Yann de Prince. "C'est donc tout naturellement que nous avons souhaité présenter un candidat à la présidence de la chambre de commerce", explique t-il. Sans grande surprise, c'est Daniel Moreau qui briguera donc cette présidence le 30 décembre. "Ce choix s'est fait à l'unanimité des élus du Medef", souligne le président du mouvement patronal.

"Il devra suivre une feuille de route précise fixée par le conseil d'administration du syndicat", ajoute t-il. Une feuille de route qui devra prendre en compte "la réduction des périmètres d'action de la CCIR" avec la perte du port et de l'aéroport, ou encore "la réduction de la recette additionnelle à la taxe professionnelle". "C'est un challenge important que nous devrons relever", lance Daniel Moreau.

Un challenge que le Medef ne pourra pas relever seul. Avec 12 sièges sur 36, il ne détient pas la majorité à lui seul. Théoriquement, il peut compter sur l'alliance nouée avec la CGPME (6 sièges) et Rico Vimbaye (1 siège). Cela lui assurerait la majorité. Mais un désaccord de taille subsiste entre les deux syndicats patronaux. Tous deux souhaitent voir l'un des siens élu à la tête de la chambre consulaire. "Je déplore qu'on ne s'entende pas sur ce point avec la CGPME", affirme Yann de Prince. Il espère pourtant "qu'un accord sera trouvé le 30 décembre prochain".

Le responsable syndical souhaite aussi "ouvrir" la majorité "aux élus des autres listes", à savoir ceux de la Fédaction d'Ibrahim Patel et ceux de la liste de Guyto Narayanin, "Agissons pour demain". "Avec 19 sièges, la majorité est étriquée, ce qui ne permet pas de gérer la CCIR dans la sérénité. Nous allons entamer des discussions dans les prochains jours pour voir si d'autres élus veulent s'associer avec nous", annonce Yann de Prince. "Nous souhaitons simplement que ces personnes adhèrent à nos valeurs, à savoir responsabilité, transparence, engagement et action", poursuit Daniel Moreau.

L'élection du président aura lieu le 30 décembre prochain. Toutes les tractations et tous les retournements sont encore possibles d'ici là.

Mounice Najafaly pour
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