Education - Suppression de postes dans le 2nd degré

La grogne prend de l'ampleur

  • Publié le 16 février 2011 à 06:00

Le lycée Vue Belle (Saint-Paul), le lycée Roche Maigre (Saint-Louis) le lycée Rontaunay (Saint-Denis), le lycée Victor Sch?lcher (Saint-Louis), le lycée Langevin (Saint-Joseph) et le collège Célimène Gaudieux (La Saline), autant d'établissements scolaires fermés ce mardi 15 février 2011. Le personnel de ces établissements proteste contre les suppressions de postes annoncées dans le second degré à la rentrée prochaine, et ce "alors que les conditions de travail sont de plus en plus difficiles", estime Eric Hoarau, commissaire paritaire du SE-Unsa. D'autres lycées et collèges pourraient suivre le mouvement ce mercredi 16 février, à l'issue des assemblées générales qui auront lieu dans la matinée. Le point d'orgue de cette journée est prévu à 14 heures 30, avec une manifestation des personnels devant le rectorat.

La nouvelle est tombée le 4 février dernier, lors d'une commission technique paritaire organisée au rectorat. Le recteur, Mostafa Fourar, a annoncé la suppression de 81 postes dans le second degré. Immédiatement, les syndicats de l'éducation nationale sont montés au créneau. "Nous lui avons expliqué que dans le contexte économique et social actuel, on ne pouvait pas supprimer ces postes", explique Eric Hoarau.

Le représentant du SE-Unsa évoque un autre argument d'ordre "pédagogique" : "Les chiffres du brevet des collèges 2010 montrent que 27% des élèves qui entrent en seconde ont moins de 10 sur 20 aux épreuves écrites du brevet et 28% ont entre 10 et 12. On ne peut pas leur proposer un enseignement de qualité alors qu'ils sont 35 par classe", commente le représentant syndical. Fin de non recevoir du recteur qui se réfère à la politique nationale de non remplacement des départs à la retraite d'un fonctionnaire sur deux.

Quelques jours après, le jeudi 10 février dernier, le personnel du lycée Vue Belle (Saint-Paul) a voté le blocage. Pourquoi cet établissement ? "C'est celui où il y a le plus grand nombre de suppressions de postes", signale Eric Hoarau qui avance le chiffre de 13 postes supprimés à la rentrée prochaine. Depuis cette date, le lycée saint-paulois est donc fermé.

Le mouvement a pris de l'ampleur ce mardi 15 février 2011 avec de nouveaux établissements qui ont voté le blocage, à savoir le lycée Roches Maigres (Saint-Louis) le lycée Rontaunay (Saint-Denis), le lycée Victor Sch?lcher (Saint-Louis), le lycée Langevin (Saint-Joseph) et le collège Célimène Gaudieux (La Saline). Une plus forte mobilisation est envisagée par les syndicats à partir de ce mercredi 16 février. Plusieurs assemblées générales sont prévues le matin. Les personnels grévistes devraient ensuite se retrouver à 14 heures 30 devant le rectorat. "Cette problématique ne concerne pas que les enseignants. Elle concerne tout le personnel mais aussi les parents d'élèves. Tout le monde doit se mobiliser", lance Eric Hoarau.

Une demande d'audience a été demandée au recteur. "Nous voulons qu'il soit notre ambassadeur auprès du ministère. Ces postes ne doivent pas être supprimés à la rentrée prochaine", termine le représentant du SE-Unsa.

A noter que le blocage a payé au lycée Roches Maigres de Saint-Louis puisque les échanges entre la direction de l'établissement et le rectorat ont permis de sauvegarder les deux postes qui devaient être supprimés à la rentrée prochaine.

Mounice Najafaly pour
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