Harcèlement moral au SDIS

C.Hamilcaro met en cause Nassimah Dindar et Pierre-Henri Maccioni

  • Publié le 7 décembre 2011 à 10:00

"Il manquait des personnes à ce procès" a lâché Cyrille Hamilcaro, ex conseiller général de Saint-Louis, à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Denis ce mardi 6 décembre 2011. Il était jugé pour des faits supposés de harcèlement moral à l'encontre de Jean-Marc Loubry, ancien directeur du SDIS (service départemental d'incendie et de secours) alors pendant son mandat de vice-président du SDIS entre 2005 et 2006. Il n'a pas mâché ses mots. Il met en cause Nassimah Dindar, présidente du conseil général, et Pierre-Henry Maccioni, préfet de l'époque. Il affirme avoir répondu à une "commande politique" indique le Journal de l'île de ce mercredi. Contactée, Nassimah Dindar n'a pas souhaité réagir.

Les faits reprochés se seraient produits entre 2005 et 2006 alors que Cyrille Hamilcaro était vice-président délégué du SDIS. Suppression du courrier, téléphone portable coupé, véhicule de fonction remplacé, bureau déménagé ou encore exclusion de réunions et des conseils d'administrations... l'officier du SDIS dit avoir subi bon nombre de vexations et de décisions arbitraires.

Le colonel Jean-Marc Loubry dit que "ses ennuis ont débuté avec la nomination de Cyrille Hamilcaro comme président délégué du SDIS par Nassimah Dindar. L'élu saint-louisien lui a annoncé très vite qu'il avait "une commande poiltique" : celle de le faire partir" relate le JIR.

Si à la barre, l'ancien vice-président du SDIS nie la mise à l'écart de l'officier et les humiliations à son encontre, il parle d'une volonté de la présidente du conseil général, des élus, et du préfet, "d'impulser une nouvelle dynamique", indique le Journal de l'île. "Soit on le faisait ensemble, soit on le faisait séparément. Et si c'était séparément, c'était à lui (au colonel Loubry - ndlr)de partir", a-il ajouté.

L'ancien maire de Saint-Louis n'hésite pas non plus à mettre en cause l'ancien préfet Pierre-Henri Maccioni, précisant que, "tout ce qui était fait au SDIS l'a été avec l'aval du préfet".

Après plus de 6 heures de débat, le procureur a requis à l'encontre de Cyrille Hamilcaro et celui de Roland Sihou, son ancien directeur de cabinet, 4 à 6 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende. Le jugement sera rendu le 24 février 2012.

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