Affrontements au Port, Saint-Denis et Saint-Benoît

Le préfet "condamne les exactions"

  • Publié le 23 février 2012 à 12:40

Dans un communiqué publié ce jeudi 23 février 2012, le préfet Michel Lalande dit condamner "avec la plus grande fermeté ces exactions et appelle tous les acteurs politiques, sociaux, associatifs à les réprouver et à s'engager afin de prévenir de nouvelles violences". Il estime que "ces attroupements de casseurs, 600 environ, sont sans rapport avec les rassemblements pacifiques liés à la cherté de la vie".

La préfecture dresse ensuite le bilan de la deuxième nuit d'émeutes. Dans le quartier du Chaudron, deux commerces ont été pillés, deux autres ont subi des dégradations importantes. Le mobilier du centre social du quartier a été vandalisé. Un bungalow hébergeant une "cyber case" municipale a été incendié. Un début d'incendie de la bibliothèque de quartier a été maîtrisé par les sapeurs-pompiers qui ont essuyé de nombreux jets de galets, souligne la préfecture.

Au Port, deux commerces ont été vandalisés, huit autres ont subi des dégradations importantes. Cinq véhicules ont été incendiés sur le parking extérieur d'une concession automobile où d'autres véhicules ont été dégradés, recense la préfecture.

"A Saint Benoît, quelques individus ont réussi à s'introduire dans deux supermarchés et ont commis des vols de boissons alcoolisées, parfums et cigarettes avant l'intervention des gendarmes arrivés immédiatement sur les lieux. Un bungalow commercial a été détruit par incendie" note la préfecture.

Au cours de cette seconde nuit d'affrontements, 36 émeutiers ont été interpellés (26 ont été placés en garde à vue). Au total depuis deux jours, 64 personnes ont été interpellées et 48 placées en garde à vue. Deux d'entre elles sont jugés aujourd'hui.

"Plus de deux cent cinquante représentants des forces l'ordre étaient engagés sur le terrain. L'hélicoptère de la gendarmerie a appuyé les opérations de rétablissement de l'ordre. Trois policiers ont été blessés" indique la préfecture.

"L'action des forces de l'ordre a été entravée par la présence sur les lieux de plusieurs centaines de badauds, dont de nombreux enfants" regrette ensuite le préfet. Il demande donc "solennellement aux parents et adultes étrangers à ces violences de ne pas venir assister aux affrontements compte tenu des dangers et pour permettre aux policiers et gendarmes d'intervenir avec plus d'efficacité".

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