Évasion de la prison de Domenjod - Deuxième jour de procès (actualisé à 17h30)

Fin de l'audience

  • Publié le 22 mai 2012 à 12:10

Deuxième jour de procès, ce mardi 22 mai, pour Juliano Verbard, le Petit Lys d'Amour. Depuis ce lundi 21 mai 2012, le fondateur de la secte, aujourd'hui dissoute, "C?ur douloureux et immaculé de Marie" et treize autres personnes sont jugés pour l'évasion de la prison de Domenjod le 27 avril 2009. Ils sont poursuivis pour évasion, séquestration et détournement d'aéronef. Ce mardi, l'examen de la personnalité des prévenus s'est poursuivi. Fait marquant de la matinée : Juliano Verbard a avoué publiquement qu'il n'avait jamais eu de visions de la vierge Marie, comme il le prétendait.

Ce mardi après-midi, Graziella Michel s'est exprimée devant la cour d'assises. Dépeinte par l'expert comme "extrêmement intelligente", "douce" et "aimante envers ses enfants", elle s'est définie comme une simple suiveuse, affirmant "s'être trompée" et "avoir été trompée".

Pierre-Rodolphe Cadet, qui avait menacé et ligoté le pilote de l'hélicoptère, a lui exprimé ses regrets et indiqué qu'il ne croyait plus en Juliano Verbard. Il est décrit comme "affubalateur".

Ce matin, l'examen de profil avait débuté par celui de Juliano Verbard, d'après une enquête de personnalité effectuée en 2008 dans le cadre de l'enlèvement d'Alexandre. Juliano Verbard a ainsi réaffirmé "être en rupture totale" avec la secte "Coeur douloureux et Immaculé de Marie". Il a ensuite avoué publiquement qu'il n'a jamais eu de visions de la Vierge, comme il le prétendait, et qu'il avait trompé tout le monde.

Son amant, Fabrice Michel, dépeint comme "influençable" et "fragile", s'est dit lui conscient de ses fautes et a souhaité se racheter.

Se sont ensuivis les examens de personnalité de Jean-René Gens et Guillaume Maillot, membres du commando.

À noter que les parties civiles étaient encore absentes au procès ce mardi. Elles devraient toutefois être auditionnées ce jeudi 24 mai.

Pour rappel, c'est un procès hors norme qui s'est ouvert ce lundi 21 mai 2012 à la cour d'assises de Saint-Denis. Un procès hors norme qui doit durer deux semaines et sans le pilote et le mécanicien, victimes de la prise d'otage. En effet, quatorze membres de la secte "C?ur douloureux et immaculé de Marie" sont jugés pour évasion, séquestration et détournement d'aéronef. Il s'agit des trois évadés Juliano Verbard, Fabrice et Alexin Michel, des trois membres du commando, Pierre-Rodolphe Cadet, Jean-René Gens et Guillaume Maillot, et des adeptes ayant apporté leur aide, Yolaine Cadet, Graziella et Lucie Michel, Anissa Gens, Samuel Cadet, Marie-Louise Ferrère et Sonia Flore.

En effet, le 27 avril 2009, Juliano Verbard s'évade de la prison de Domenjod à Saint-Denis en compagnie de son amant, Fabrice Michel, et de son beau-père, Alexin Michel, à bord d'un hélicoptère détourné par trois de leurs complices. Une fois l'hélicoptère posé dans un terrain vague derrière la Technopole, ils avaient ensuite pris la fuite à bord d'une fourgonnette blanche.

Au cours de la première journée, les prévenus se sont tour à tour exprimés dans la matinée. Une matinée marquée par les déclarations de Juliano Verbard. Ce dernier a reconnu les faits et indiqué être au courant du projet d'évasion, soulignant qu'il voulait fuir les brimades et les conditions du système carcéral. Son amant Fabrice Michel a, pour sa part, reconnu être l'instigateur de l'évasion. Plusieurs des accusés ont, eux, nié avoir été courant du projet d'évasion.

Dans l'après-midi, les personnalités des accusés ont été examinées. Appelé à la barre, le psychologue a décrit Juliano Verbard comme personne qui veut convaincre, "délivré", "désaliéné", qui assume les faits qui lui sont reprochés, mais qui a, surtout, fait un revirement radical, suite au procès de l'enlèvement d'Alexandre, et coupé tous liens avec les anciens adeptes de la secte.

Après cette première analyse, le psychologue a évoqué la personnalité de l'amant du gourou, Fabrice Michel, dépeint comme "perdu" et "dévoué" à son amant, ainsi que celle de quatre autres prévenus.

Les accusés encourent jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle à perpétuité.

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