Contre la suppression massive d'emploi

Blocages annoncés des centres des impôts

  • Publié le 22 février 2019 à 06:00
  • Actualisé le 22 février 2019 à 06:32

Le syndicat Solidaires Finances Publiques 974 mobilise ses militants et les agents de la fonction publique pour dénoncer le projet de loi du gouvernement visant à supprimer 120 000 postes d'ici 2022. Dans la fonction publique d'État, l'objectif est 50 000 suppressions d'emplois. Magali Billard, la secrétaire départementale du syndicat, dénonce aussi l'externalisation, la privatisation et la suppression des missions de la DGFIP (Direction générale des Finances publiques). Entre absence de dialogue et mutisme de la direction sur le projet Cap 22, la suppression effective de 15 postes à La Réunion, des blocages de centres des impôts sont à prévoir pour les semaines à venir. (Photo Photos JB - ImazPress)

Après la grève du 14 février dernier, Magali Billard, la secrétaire départementale du syndicat Solidaires Finances Publiques,  l'avait annoncé : "On continuera l'action". Jeudi 21 février, le syndicat a mené une action directement au Centre des Finances Publiques (CFP) à Saint-Denis. A 10h le syndicat a convoqué la presse afin de faire le point et annoncer les nouvelles actions à venir. Des bocages seront organisés dans les semaines à venir afin d'alerter le public sur les mesures du gouvernement et de ses conséquences directes pour les citoyens et contribuables.

Lire aussi => Les agents de la fonction publique dénoncent les 15 suppressions d'emplois sur l'île

"Pourquoi tant de haine !"

Les syndicalistes ont déjà commencé leurs actions. Dès jeudi matin ils distribuaient des tracts à l'attention des personnes se rendant au CFP. Sur celui-ci, il est rappelé l'objectif du gouvernement : "Supprimer 50 000 emplois dans le Fonction Publique d'État d'ici 2022" ou encore "À l'horizon 2022, ce sont donc entre 2 000 et 9 000 agent(e)s qui se retrouveraient sans mission, sans résidence, sans chaise !". Avec ce document intitulé "Pourquoi tant de haine", ils détaillent les conséquences directes de ce plan d'action du gouvernement. Le syndicat informe sur l'externalisation, la privatisation ou l'abandon des missions propres à la DGFIP. De plus, l'accent sera mis sur la dématérialisation avec l'obligation générale de faire toutes les démarches pour les particuliers sur internet. Une rupture de contact qui accentuera les problèmes pour les particuliers qui venaient au CPF pour avoir des informations ou pour régler leurs impôts. La colère gronde et le syndicat entend mener des actions pour exprimer le refus de cette feuille de route. 

"Campagne de débrayage"

"On est très inquiets pour les agents, pour le service public" rappelle Magali Billard. Le syndicat rappelle le but de la conférence de presse, il veut informer le public d'une campagne de débrayage importante sur la majeure partie des sites du département. "Dans les semaines qui viennent, un débrayage pour les collègues, mais une fermeture aussi au public ... On a quelques dates de prévu et on voulait les annoncer, car il est important que le public soit au courant et qu'il ne se déplace pas pour rien" rappelle la secrétaire départementale. Le mot d'ordre c'est une journée de fermeture sur un site pour éviter que ça ferme définitivement, le public sera informé sur cette réforme par les agents mobilisés lors du débrayage. Le syndicat souhaite alerter à l'avance afin d'assumer ces actions, face aux agents, au public et à la direction. Voici les dates communiquées par Solidaires Finances Publiques :

• le 28 février à Saint-Pierre
• le 6 mars à Saint-Louis
• le 7 mars à Saint-Benoit
• le 12 mars à Saint-Paul
• le 19 mars à Champ Fleuri (Saint-Denis)


Le syndicat indique ne pas vouloir donner toutes les dates de suite et informera le public des prochaines actions de débrayage. Magali Billard explique les raisons de ces actions regardez :

jb/www.ipreunion.com

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