[LIVE] Saint-Benoît

Violences à Bras-Fusil : le maire Patrice Selly lance un appel à l'aide à l'Etat et à la justice

  • Publié le 24 janvier 2022 à 17:32

Le maire de Saint-Benoît Patrice Selly fait le point ce lundi 14 janvier 2022 sur les violences qui animent le quartier de Bras Fusil depuis plusieurs nuits. Des personnes ont été agressées physiquement, notamment un homme de 70 ans, blessé à la mâchoire. Le jeune agressé samedi soir a les poumons perforés et souffre d'un traumatisme crânien. La mairie demande des renforts et l'envoi de CRS et se penche sur la mise en place de l'état d'urgence, selon le premier adjoint. Le maire appelle l'Etat et la justice pour une action commune contre ces violences à Bras-Fusil. Suivez notre live (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

• Nos journalistes sont en direct, regardez :

  • C'est la fin de ce live, merci de nous avoir suivi

  • "A mon sens, il y avait les moyens de poursuivre les individus interpellés" estime Patrice Selly

    Il indique que s'il avait été "l'avocat des familles victimes", il aurait "enclenché les leviers possibles pour les poursuivre en justice".

  • "Nous lançons un appel à l'aide à l'Etat et la justice" indique Patrice Selly

    "Nous devons aller plus loin, augmenter les effectifs de gendarmerie. Il faut que les Bénédictins se sentent en sécurité" ajoute-t-il.

  • Les deux victimes sont, "à priori", toujours hospitalisées

    "Les blessures dont elles ont été victimes sont des blessures graves. Le jeune notamment souffre d'un poumon perforé et d'un traumatisme crânien" indique Patrice Selly. "Ces personnes ne faisaient que rentrer chez elles, et elles ont été attaquées de façon totalement gratuite, férocement" ajoute-t-il.

  • Patrice Selly s'est rendu auprès des familles victimes de violence

    "Nous leur apporterons toute l'aide nécessaire en cas de besoin" assure le maire. Il se rendra à Bras Fusil dans l'après-midi pour discuter avec les habitants du quartier.

  • "Nous avons noté l'arrivée massive de gendarmes, notamment le GIGN, cette nuit" indique Patrice Selly

    Le maire demande à ce que cette présence soit renforcée de façon permanente. "Ou en tout cas, durant la période nécessaire pour assurer le retour au calme à Saint-Benoit, et en particulier à Bras Fusil" ajoute-t-il. Une patrouille de police municipale sera aussi mobilisée si nécessaire. "Cette police à elle seule ne pourra pas résoudre cette crise" estime-t-il cependant.

  • Patrice Selly souhaite permettre aux bailleurs d'expulser les familles impliquées

    "Je propose que les bailleurs sociaux aient la possibilité d'agir" annonce le maire. "Lorsque des logements sont occupés par des familles qui prennent les quartiers en otage, il faut pouvoir les expulser" indique-t-il. "Ce n'est pas une chose à laquelle sont habitués les bailleurs sociaux, je vais donc les convoquer pour discuter de ces procédures".

    "Je propose également que des interdictions de territoire soient prononcés contre les délinquants, pour leur envoyer un message" ajoute-t-il. Il souhaite par ailleurs pouvoir saisir la CAF pour les familles impliquées. "Chacun doit assumer ses responsabilités" assène Patrice Sally

  • Patrice Selly liste les actions mises en place par la mairie

    "Toute seule, la mairie ne peut pas faire grand chose. Nous avons créé une brigade sociale, nous travaillons avec les associations, le rectorat, les forces de l'ordre, pour faire de la prévention. Nous avons dès le début du mandat lancé un programme de vidéosurveillance. Nous avons acté la création de huit postes de médiateurs de nuit. Le Groupement local du traitement de la délinquance a été mis en place. Où est ce groupement ? Quel message font passer les forces de l'ordre en relâchant les jeunes interpellés ? Est-ce qu'on attend que quelqu'un se fasse tuer ? Est-ce que Bras Fusil est devenu une zone de non-droit ? Nous avons besoin d'une marche cohérente et coordonnée" indique-t-il

  • "Nous avons créé des ghettos dans les villes" se désole le maire de Saint-Benoit

    "On ne traite pas les problèmes, on les déplace" indique-t-il. Parmi les auteurs des violences, des jeunes de Saint-André et Saint-Denis sont présents. "Le quartier de Bras Fusil a été communautarisé, avec des problèmes sociaux, dans certaines familles une démission parentale totale. Des mineurs sont livrés à eux-mêmes jour et nuit. Des jeunes de 12 ans trainent dans les rues à 2 heures du matin" s'indigne-t-il. "Ces jeunes et leurs parents qui s'en lavent les mains font du mal à leur ville, à leur communauté" ajoute-t-il.

     

  • "Sur les 7 personnes interpellées, toutes ont été relâchées" annonce Patrice Selly

    "Quel message faisons-nous passer à nos habitants ? Cette décision je ne la comprends pas" assène-t-il. "Parmi les auteurs de violences il y a des gens, venus souvent d'autres communes, notamment Saint-André ou Saint-Denis, qui errent dans les rues de Bras Fusil, sous effet. On parle de meutes de jeunes comme on parle de meutes de chiens, qui attaquent sans raison. Ils sont une attaque contre notre sécurité. Je suis, comme tous les Bénédictins, choqué" continue le maire.

  • Bonjour à tous !

    Nous ouvrons ce live pour suivre en direct la conférence de presse de Patrice Selly, restez avec nous

À propos

Plusieurs nuits de violences à Bras Fusil

Le quartier de Bras Fusil à Saint-Benoît est en proie aux violences urbaines depuis plusieurs nuits. Dans la nuit de dimanche à lundi, de nouvelles personnes ont été agressées physiquement par des bandes de jeunes déambulant dans les rues. Une vidéo amplement relayée sur les réseaux sociaux montre un groupe de jeunes passer à tabac un passant se trouvant sur leur chemin. (Attention, les images peuvent être choquantes.) Les habitants sont inquiets et expriment leur ras-le-bol sur les réseaux sociaux.

Samedi 22 janvier au soir, des jeunes avaient déjà été à l'origine de heurts. Une personne a été blessée, selon les gendarmes elle n'était pas mêlée à ces règlements de compte. Sept interpellations ont été réalisées par la gendarmerie de Saint-Benoît et une enquête est en cours.

La mairie de Saint-Benoît, via la parole de son premier adjoint Ridwane Issa demande au préfet "des renforts immédiats de gendarmes ainsi que le déploiement des CRS pour rétablir la paix". Le maire Patrice Selly fait le point sur ces violences cet après-midi, à l'hôtel de ville de Saint-Benoît.

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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2 Commentaires
Politico Classic
Politico Classic
2 ans

Vous voyez que vous n'avez rien à gagner avec la gauche dans votre ville vous êtes dépassé il faut expulser ces déchets humains . Les voyous sont un electorat de gauche. Il faut un shield réunionnais

Dauphine
Dauphine
2 ans

Dans toute ces violences les coupables sont issu de la même communauté c'est ce qui ressort de ces articles. Ben y voit la honte n'a point. Toute la journée zot même.