Elle a repris immédiatement son travail

Filière djihadiste démantelée : la mère de famille de 62 ans est ressortie libre de sa garde à vue

  • Publié le 4 juin 2015 à 13:46

L'une des personnes arrêtée lors du démantèlement de la filière djihadiste à Saint-Denis est sortie de garde à vue dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 juin 2015. Il s'agit de la mère de famille de 62 ans qui avait été suspectée de financer le voyage de son fils en Syrie. Ressortie libre, elle a immédiatement repris son travail de femme de ménage. "C'est un vrai soulagement. Aucune infraction, aucun délit n'a été retenu contre ma cliente", a déclaré son avocat Patrice Selly. Les quatre jeunes hommes interpellés en même temps qu'elle mardi sont toujours en garde à vue. Le présumé prédicateur salafiste - présenté comme le "cerveau" de la filière supposée - devrait être transféré au pôle antiterroriste du tribunal de grande instance de Paris,indique-t-on de sources proches de l'enquête

A peine sortie de garde à vue dans la soirée de mercredi, la mère de famille arrêtée la veille a tenu à reprendre son travail ce jeudi. Dans une situation assez précaire, cette femme de 62 ans ne voulait pas perdre son emploi de femme de ménage. "C'est un soulagement après des heures de garde à vue qui ont été assez difficiles. […] Ma cliente est aujourd'hui totalement libre et peut reprendre une vie normale", assure son avocat Patrice Selly.

La direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) reprochait à la sexagénaire d'avoir envoyé de l'argent à son fils, parti faire le djihad en Syrie avant d'être rejoint par sa femme enceinte. Un premier versement a été effectué au jeune homme alors qu'il se trouvait en Turquie. Mais les enquêteurs soupçonnaient la mère de famille d'avoir envoyé davantage d'argent et d'être entrée en contact avec le couple installé en Syrie.

"Il apparaît qu'elle a effectivement envoyé une somme de 1 500 euros au cours de l'année 2014. Mais c'est le seul montant qui a été envoyé à ce fils. Il ressort des auditions qui ont été menées qu'à aucun moment ce montant a été envoyé pour financer une quelconque opération terroriste", précise Patrice Selly.

Ressortie libre sans aucune charge retenue contre elle, la femme de 62 ans qui n'a jamais été confrontée à la justice auparavant peut aujourd'hui souffler tout comme le reste de ses proches. "C'est une famille qui a été dépassée par les événements. Leur malheur est d'avoir l'un des membres qui fait le djihad en Syrie. Ils ne sont en rien responsables de cette situation", témoigne l'avocat.

Suite au coup de filet mené ce mardi, quatre suspects sont toujours en garde à vue au commissariat Malartic ce jeudi 4 juin 2015 : un jeune homme de 18 ans récemment converti qui se serait rendu compte de son erreur, son frère jumeau qui se serait davantage radicalisé, un jeune père de 24 ans qui envisageait également de faire le djihad en Syrie et d'un discret prédicateur salafiste de 21 ans qui aurait déjà incité au départ six personnes dont Nassirdine Mzé, un Saint-Andréen décédé en Irak au début du mois d'avril.

Le prédicateur présumé, présenté comme le principal mis en cause,  devrait être transféré au pôle antiterroriste du tribunal de grande instance de Paris,indique-t-on de sources proches de l'enquête

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