Jusqu'en mai 2021

Un "Beauvau de la sécurité" consacré à la police et à la gendarmerie

  • Publié le 1 février 2021 à 05:50
  • Actualisé le 1 février 2021 à 06:57

Le "Beauvau de la sécurité" voulu par Emmanuel Macron a débuté ce lundi 25 janvier 2021. Cette grande concertation consacrée à la police et à la gendarmerie a pour vocation d'ouvrir le débat, "d'améliorer les conditions d'exercice" des forces de l'ordre et de "consolider" les liens avec les Français. Cette consultation arrive après des mois de manifestations contre la loi de Sécurité Globale et les violences policières (photo d'illustration rb / www.ipreunion.com)

La première réunion du "Beauvau de la sécurité" est fixée au 1er février 2021. Sous la forme d’un grand débat, experts français et internationaux ainsi que des maires et des parlementaires se joindront aux différents syndicats de forces de l’ordre. Cette consultation s'étalera sur quatre mois, jusqu'en mai, et concernera "huit chantiers" dont le rapprochement police-population, le maintien de l'ordre, l'utilisation des images, l'encadrement, les conditions matérielles et la formation. Plusieurs tables rondes seront organisées "tous les 15 jours" a précisé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmain au Parisien. Ces dernières seront par ailleurs "filmées et diffusées en direct sur les réseaux sociaux", souligne-t-il.

- Le syndicat de police Unsa La Réunion apportera sa pierre à l’édifice -


Le syndicat de police Unsa de La Réunion participera lui aussi aux débats, via le bureau national. "La Réunion est concernée par cette consultation puisque les chantiers qui la composent trouvent écho dans toute la France" explique Mickaël Hoareau, représentant du syndicat policier. Pour le professionnel, "le contact local n’est pas forcément le même qu’en Métropole", d’où l’importance de connaître les positions des agents réunionnais.

Par ailleurs, la branche réunionnaise du syndicat de police a des revendications propres à sa position géographique. "Nous demandons des tenues adaptées au climat local ainsi que des véhicules types SUV qui répondent aux spécificités de l’île" détaille Mickaël Hoareau. Spécifiquement pour La Réunion également, l’Unsa souhaite mettre en lumière la nécessité d’un redéploiement police/gendarmerie sur l’île demandé depuis 2014. "Si elle dépasse les 20.000 habitants, une commune doit être gérée par la police et non par la gendarmerie, or ici huit communes ne respectent pas cette règlementation" souligne le syndicaliste.

Plus largement, l’Unsa souhaite à travers ces différentes tables rondes montrer la nécessité d’une "formation continue pour les agents de police, qui doivent pouvoir s’adapter à la société dans laquelle ils s’évoluent". Aussi, le syndicat demande "des réponses fortes face aux agressions subies par les collègues".

Le professionnel attend "le debriefing final" de ce beauveau de la sécurité mais "suppose que tout ne va pas bien dans la fonction puisque le gouvernement met en place ce type de concertation".

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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