L'homme s'est rendu à la gendarmerie (actualisé)

Vendée : un prêtre tué par l'homme mis en cause dans l'incendie de la cathédrale de Nantes

  • Publié le 9 août 2021 à 18:05
  • Actualisé le 9 août 2021 à 18:37

Un prêtre a été victime d'un assassinat ce matin dans l'ouest de la France, a annoncé sur Twitter le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui "apporte tout (s)on soutien aux catholiques". L'homme s'est présenté de lui-même à la gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre. Il s'agit de l'incendiaire présumé de la cathédrale de Nantes. (Photos AFP)

"Un homme s'est présenté en milieu de matinée à la brigade de gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre et a dit avoir tué un ecclésiastique", a précisé une source proche du dossier. L'homme avait été placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de la cathédrale de Nantes en juillet 2020.

Lire aussi - Incendie dans la cathédrale de Nantes : le suspect "soulagé", "apeuré" et "dépassé", affirme son avocat

"Tout mon soutien aux catholiques de notre pays après le dramatique assassinat d'un prêtre en Vendée", a annoncé sur Twitter le ministre qui doit se rendre sur place, à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en fin d'après-midi.

Le corps de la victime a été retrouvé dans les parties communes de la communauté et le suspect a été placé en garde à vue, d'après la même source, précisant que la Brigade de recherches de La Roche-sur-Yon et la Section de recherches de Nantes étaient saisis de l'enquête. Selon les premiers éléments, la victime est décédée après avoir reçu des coups, d'après une source policière, qui écarte a priori une attaque terroriste. L'autopsie permettra de préciser les causes de la mort.

Le prêtre, âgé de 60 ans, membre de la communauté religieuse des Montfortains à Saint-Laurent-sur-Sèvre, accueillait cet homme "depuis plusieurs mois", a indiqué une source policière à l'AFP.

Selon le diocèse de Vendée, le père tué s'appelle Olivier Maire et était le supérieur provincial de cette communauté, bien implantée dans l'Ouest. L'évêque de Luçon, Mgr François Jacolin, doit se rendre sur place et rencontrer le ministre de l'Intérieur.

Emmanuel Macron rend au hommage au prêtre sur Twitter. "Il portait jusque dans les traits de son visage la générosité et l’amour de l’autre. Au nom de la Nation, je rends hommage au Père Olivier Maire. Pensées chaleureuses pour les Montfortains et tous les catholiques de France. Protéger ceux qui croient est une priorité."

Vincent Neymon, secrétaire général adjoint de la Conférence des Evêques de France joint par l'AFP, a exprimé "stupéfaction et profonde tristesse". Les Missionnaires Montfortains sont une congrégation présente dans une trentaine de pays, très orientée sur la charité et l'hospitalité, d'après la même source.

Sur Twitter, le sénateur LR de la Vendée Bruno Retailleau a rendu hommage au religieux tué: "Sa mort témoigne de la bonté de ce prêtre que je connaissais bien et dont j’avais pu apprécier la profondeur de la foi. Sa mort est une grande perte".

Contacté par l'AFP, le parquet de La Roche-sur-Yon a indiqué qu'une conférence de presse devrait avoir lieu dans l'après-midi à la gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre.

- Polémiques immédiates -

Emmanuel A., de nationalité rwandaise et réfugié en France, avait été placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de l'enquête sur l'incendie du 18 juillet 2020 de la cathédrale de Nantes, où il était bénévole, a précisé une source proche du dossier.

Le drame a aussitôt fait l'objet de polémiques politiques, à huit mois de l'élection présidentielle. La présidente de Rassemblement national Marine Le Pen, a réagi immédiatement sur Twitter. "En France, on peut donc être clandestin, incendier la cathédrale de #Nantes, ne jamais être expulsé, et récidiver en assassinant un prêtre", a-t-elle écrit, y voyant la "faillite complète de l'Etat et de Gérald Darmanin".

Le ministre de l'Intérieur a répliqué sans tarder sur Twitter: "Cet étranger n’était pas expulsable malgré son arrêté d’expulsion tant que son contrôle judiciaire n’était pas levé". Il a accusé Marine Le Pen de "polémiquer sans connaître les faits".

La dernière attaque mortelle visant un membre de l’Église catholique en France remonte au 29 octobre dernier, lorsque Brahim Aouissaoui, un Tunisien de 22 ans, avait tué au couteau deux fidèles et le sacristain de la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption à Nice, avant d'être grièvement blessé par des policiers municipaux.

En 2016, le père Jacques Hamel, prêtre de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), avait été égorgé dans son église par Abdel Malik Petitjean et Adel Kermiche, qui avaient été abattus par la police. L'assassinat avait été revendiqué par l'organisation Etat Islamique (EI).

www.ipreunion.com avec AFP

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5 Commentaires
mayaqui, depuis son mobile
mayaqui, depuis son mobile
2 ans

triste et dégoûtée ' quel laxisme ! Il faut tout revoir et si les prisons sont pleines extrader les étrangers chez eux !

Zozimé
Zozimé
2 ans

Révoltant. Après un incendie criminel en 2020 en situation irrégulière qui plus est laissé libre depuis les faits voilà où on en est. Nous sommes trop naïfs c'est épouvantable.

974
974
2 ans

Le monde est fou. Le meurtrier présumé surtout.

Notre pays a vraiment un gros problème
Notre pays a vraiment un gros problème
2 ans

avec sa justice'..

HULK
HULK
2 ans

Dramatique. Le fiasco total et la honte de notre système. "Sous contrôle judiciaire"' De la rigolade.Son ancien avocat va encore nous dire qu'il est "soulagé, apeuré et dépassé". Les clowns en robe noire maintenant. Après,DARMANIN et le préfet vont encore aller faire les pleureuses au chevet du mort. Honte à eux.