[LIVE] Réunion sur les moyens engagés

Violences à Saint-Benoît : de la vidéosurveillance, un renforcement des équipes de surveillance dans les quartiers parmi les mesures prises

  • Publié le 28 janvier 2022 à 11:34
  • Actualisé le 28 janvier 2022 à 12:35

Suite aux violences perpétrées ces derniers jours dans le quartier de Bras-Fusil à Saint-Benoît, une réunion est organisée ce vendredi 28 janvier 2022 afin de "faire le point sur la situation et les moyens engagés pour maîtriser les actes de délinquance". Le maire de Saint-Benoît, Patrice Selly, le préfet de La Réunion Jacques Billant et le commandant de la gendarmerie, le général Pierre Poty étaient présents. Le maire bénédictin avait demandé un renfort de gendarmes et avait établi un parallèle entre les Mahorais présents sur sa commune et les violences commises. Patrice Selly a annoncé le renforcement de l'équipe municipale pour surveiller le quartier ainsi que la mise en place de caméras de surveillance. Le Préfet et le général affirment que des enquêteurs vont être déployés sur le terrain pour mener des investigations et identifier les auteurs de violences. (Photo rb/www.ipreunion.com)

Suivez le live avec notre journaliste sur place :

  • C'est la fin de ce live, merci de l'avoir suivi et bonne fin de journée

  • Des réponses "satisfaisantes" de la part de l'Etat pour Patrice Selly

    Patrice Selly salue "le soutien de l'Etat et des forces de l'ordre". Des réponses ont été apportées, "satisfaisantes" estime-t-il, "notamment sur la défaillance ou le manquement de certaines familles sur leur autorité parentale". Le phénomène des bandes composées de "mineurs" est assez nouveau, rappelle-t-il.

    "Il va falloir renforcer les moyens de renseignements permettant d'identifier les auteurs de violences, les familles lorsqu'ils sont mineurs. Plusieurs niveaux de réponses sont possibles aujourd'hui, à travers des TIG pour les jeunes ou des familles défaillantes, notamment la déchéance de l'autorité parentale" ajoute le maire de Saint-Benoît.

    Il appelle à poursuivre les échanges avec le tissu associatif et les acteurs sur le terrain. "Nous allons peut-être flécher davantage nos priorités de mise en oeuvre d'équipement public sur Bras Fusil dans les semaines, les mois qui viennent." Ecoutez :

  • "Nous sommes présents pour sécuriser le quotidien à Bras Fusil" déclare le préfet

    Il y a "un travail à approfondir avec les bailleurs pour réinvestir la mise en place de concierges en pied d'immeubles, veiller à ce que la propreté dans le quartier soit une réalité. Un travail de fond qu'il faut mener avec la mairie et les services de l'Etat" déclare le préfet Jacques Billant. Des outils auxquels s'ajoute la vidéosurveillance proposée par le maire. "Tout ne s'opère pas en un seul jour mais la volonté est là, je veux rassurer nos concitoyens : l'Etat ne les abandonne pas, nous sommes présents pour sécuriser le quotidien à Bras Fusil. C'est déjà et ça continuera d'être notre priorité dans les jours, les semaines et les mois qui viennent." Ecoutez :

  • "On ne se contente pas d'utiliser les moyens de Saint-Benoit" explique le général Pierre Poty

    "Tous les soirs, nous avons engagé 20 ou 30 gendarmes la semaine dernière" ajoute-t-il. Six gendarmes mobiles ont été affectés à Saint-Benoit, en fin de journée et la nuit, depuis lundi. Des enquêteurs de la section de recherche ont été envoyés sur le territoire. Regardez :

  • Suspension des aides de la Caf pour suspicion de fraude

    " En accord avec le président de la Caf, nous évaluons la possibilité de suspendre des aides pour des suspicions de fraudes à la Caf. Une décision pourrait être prise en ce sens. Ma décision sera systématique et sans états d'âme de ma part. Les fraudeurs ne bénéficieront plus d'aide de la part de la Caf", a fermement affirmé le maire de Saint-Benoit, Patrice Selly.

  • Patrice Selly affirme que ce sont ces délinquants "qui stigmatisent la communauté mahoraise"

    " Il y a des individus de la communauté mahoraise qui donne une mauvaise image de cette communauté. J'ai déclaré qu'au sein de cette communauté il y a des fauteurs de troubles et ce sont eux, ces jeunes fauteurs de troubles qui stigmatisent leur communauté. Je n'ai jamais dit que l'ensemble de la communauté mahoraise est à l'origine de ces délinquances. Ceux qui mettent en lumière sous un mauvais jour cette communauté sont ces jeunes délinquants", rétorque le maire de Saint-Benoit, suite à une question de Imaz Press. "Je n'ai rien à répondre à ces associations" a-t-il ajouté après la conférence de presse.  Regardez :

  • Une réunion avec les maires prochainement prévue

    " Il y a bien d'autres quartiers qui sont régulièrement confrontés à des actes de délinquance et de violences. Une réunion sera donc organisée avec les maires pour échanger sur ce thème. Nous sommes en train de nous organiser pour répondre à cette urgence exceptionnelle", annonce Jacques Billant.

  • Prolongation des horaires de la Police sur Saint-Benoit

    " J'ai émis la volonté de renforcer les effectifs de la police sur Saint-Benoit dans les plus brefs délais, et de pouvoir mettre en oeuvre de nouveaux créneaux horaires pour qu'ils puissent intervenir au delà de 19h", déclare le maire de Saint-Benoit, Patrice Selly.

     

     

  • Des renforts sur le terrain

    "Nous mettons tout en oeuvre pour traduire devant la justice ceux qui ont commis ces actes, et nous traiterons le problème sur le fond. Nous devons faire un point sur les qualités de vie du quartier de Bras Fusil, mais également renforcer les effectifs de forces de l'ordre présents et augmenter les opérations de contrôle. Cela devrait permettre d'améliorer considérablement la vie des habitants dans les semaines à venir " déclare le général Pierre Poty, commandant de la gendarmerie de La Réunion.

     

  • Bras Fusil ne deviendra jamais une zone de non-droit

    "Des actes graves ont été à nouveau commis et ne resteront pas impunis. Un travail d'identification sera mené pour identifier les fauteurs de troubles et les mineurs délaissés ",affirme le préfet de La Réunion, Jacques Billant. " Bras Fusil ne deviendra jamais une zone de non-droit, tout sera fait pour rétablir l'ordre public, le calme est aujourd'hui revenu dans les quartiers de Saint-Benoit. ", ajoute-t-il.

     

     

     

  • Des moyens seront déployés pour limiter la délinquance

    " La prévention passe par le déploiement de médiateurs qui interviendront sur le territoire et permettront de faire remonter certaines problématiques aux forces de l'ordre. La mise en place de la vidéo-surveillance avance, elle connaîtra une face opérationnelle au mois de mars" déclare Patrice Selly, maire de Saint-Benoit.

  • Bonjour à tous, bienvenue dans ce live !

    Nous ouvrons ce live pour suivre, en direct, la réunion organisée à Saint-Benoît sur les moyens engagés contre la délinquance suite aux violences à Bras-Fusil, suivez nous.



     

     

À propos

Violences urbaines : le préfet et le commandant de la gendarmerie à Saint-Benoît

Ce vendredi 28 janvier 2022 une réunion est organisée à Saint-Benoît suite aux actes de délinquance qui ont eu lieu à Bras-Fusil la semaine dernière. Seront présents Jacques Billant, préfet de La Réunion, Patrice Selly, maire de Saint-Benoit et le général Pierre Poty, commandant de la gendarmerie de La Réunion. 

Pour rappel, deux personnes ont été gravement blessées : un homme de 70 ans a dû se faire opérer de la mâchoire et un jeune a été hospitalisé avec les poumons perforés. Des violences "gratuites" qui restent à ce stade impunies, dénonçait alors le maire, alors que les sept personnes interpellées ont été relâchées lundi 24 janvier.

"J'ai l'impression qu'on nous abandonne. On attend quoi ? Que quelqu'un soit tué ? Parce que c'est ce qui va arriver. Est-ce que Bras Fusil est devenu une zone de non droit ?" déclarait également le maire, originaire du quartier.

Patrice Selly avait alors tissé un lien entre la population mahoraise présente sur sa commune et les violences de ces derniers jours. Patrice Selly pointe du doigt une ghettoïsation du quartier, liée en partie selon lui à "une communauté mahoraise qui souffre sans doute de problèmes plus profonds". Pour autant, celui qui affirme ne pas vouloir être langue de bois envisage des sanctions lourdes à l'encontre des jeunes concernés.

Il a proposé des sanctions lourdes : interdiction du territoire de Saint-Benoît en cas de condamnation, expulsion des familles identifiées de leur logement, suspension des allocations familiales en cas de suspicion de fraude.

Des propos qui ont suscité de nombreuses réactions du côté des élus et des associations, entre ceux qui appellent à "ne pas se tromper de diagnostic" et ceux qui parlent de "dérives xénophobes envers les Mahorais et les Comoriens". L'association des maires de son côté avait proposé une table ronde sur le sujet.

Cette réunion sera l'occasion pour le maire, le préfet et la gendarmerie de faire le point sur la situation et les moyens engagés suite à ces actes de délinquance.

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