
Cette femme "a reconnu s'être débarrassée de ses enfants", un bébé né fin 2015 et deux jumeaux nés en novembre 2016, après avoir "accouché seule", a déclaré la procureure de la République de Besançon Edwige Roux-Morizot, lors d'une conférence de presse. Les nourrissons "étaient viables, car ils ont crié", a-t-elle ajouté. "Elle les a étouffés avec une serviette avant de les mettre dans deux sacs qu'elle a cachés dans les combles" de sa maison.
Ces infanticides se sont déroulés dans un contexte de "déni de grossesse", a précisé la magistrate. La jeune femme ne voulait pas être enceinte, ne voulait pas d'autres enfants et était dans le déni de tout ce qui était extérieur à sa famille. Le couple "discret", selon leurs voisins, a déjà deux enfants de 3 et 7 ans. Le père est travailleur frontalier en Suisse et sa femme est "quelqu'un d'apprécié, qui travaille et s'occupe très bien de ses enfants", a noté Mme Roux-Morizot.
La garde à vue de la mère de famille et son mari, âgés de 30 et 36 ans, a été prolongée mardi, et une expertise psychiatrique de la mère devrait être demandée dans le cadre de l'enquête, confiée à la police judiciaire de Besançon et au commissariat de Pontarlier. C'est le père qui a alerté la police sur la présence de sacs à l'odeur nauséabonde à son domicile.
Il s'est "douté" que sa femme était enceinte, car elle grossissait, mais "elle l'a toujours contesté", d'après la procureure, elle a "caché ses grossesses à son mari, à son entourage". Il a deviné ce qui s'était passé en découvrant les sacs "à l'odeur très forte", sans regarder ce qu'ils contenaient. Il a vu la "réaction très vive de sa femme" et s'est rendu au commissariat pour donner l'alerte, a relaté la procureure.
Les enquêteurs ont ensuite découvert les sacs et les nourrissons dans le garage de la maison, où ils avaient été déplacés entre-temps. Une autopsie des corps a été ordonnée.
AFP
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