Après plusieurs meurtres ou suicides en direct

Facebook - 3.000 personnes de plus pour filtrer les images violentes

  • Publié le 3 mai 2017 à 19:28

Facebook va embaucher 3.000 personnes supplémentaires pour filtrer les contenus violents après plusieurs meurtres ou suicides en direct, a annoncé mercredi Mark Zuckerberg, le fondateur du réseau social aux près de deux milliards d'abonnés.


"Si nous devons bâtir une communauté sûre, il nous faut répondre rapidement (...) que ce soit à quelqu'un qui a besoin d'aide ou pour supprimer une publication", a écrit M. Zuckerberg sur sa page Facebook.
Ces 3.000 nouveaux employés grossiront de deux-tiers la taille de l'équipe opérationnelle de Facebook, qui compte actuellement 4.500 personnes.
Cette annonce intervient après plusieurs drames filmés sur Facebook qui ont choqué les internautes.
Il y a une semaine, un Thaïlandais a tué son bébé de 11 mois avant de se suicider en direct sur Facebook Live, soulevant un vent de critiques contre les médias ayant diffusé les images.
La semaine précédente, un Américain surnommé le "meurtrier de Facebook", qui avait diffusé l'assassinat d'un grand-père sur Facebook, s'est suicidé après trois jours de traque.
Mark Zuckerberg a expliqué avoir décidé d'agir après ces affaires "bouleversantes" où "on voit des gens se faire du mal et faire du mal aux autres sur Facebook".
Ces personnes chargées de contrôler les contenus du réseau social "aideront à mieux supprimer les contenus qui ne sont pas autorisés sur Facebook comme les propos haineux et le trafic d'enfants", a-t-il précisé.
"Et nous continuerons à travailler avec les communautés locales et la police qui sont dans une meilleure position pour aider les personnes qui en ont besoin, qui sont sur le point de se faire du mal ou sont en danger à cause d'autrui".
Certains ont reproché au réseau social d'avoir été trop lent à réagir à ces drames et suggéré de désactiver Facebook Live, une fonctionnalité pourtant stratégique au développement de l'entreprise.
Le PDG de Facebook a aussi affirmé que le réseau social travaillait sur des technologies susceptibles d'identifier les contenus violents, et a fait valoir certains succès.
"La semaine dernière, on nous a informés que quelqu'un sur (Facebook) Live envisageait de se suicider", a-t-il raconté. "Nous avons aussitôt contacté les forces de l'ordre, qui ont pu l'empêcher de se faire du mal. Nous n'avons pas eu autant de chances dans d'autres affaires".

Par Hamza MEKOUAR - © 2017 AFP

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