Tapis rouge

Une journée à Cannes: Ozon très osé, Diane Kruger au sommet

  • Publié le 26 mai 2017 à 21:17

Voici les hommes, les femmes, les films, événements et anecdotes qui ont marqué la neuvième journée de la compétition du 70e Festival de Cannes

 

- Les hommes -

François Ozon : le cinéaste français a secoué la Croisette avec "L'amant double", un thriller hitchcockien, en lice pour la Palme d'or, qui explore le désir féminin et s'amuse à jouer avec les codes du genre, en s'inspirant librement d'un roman de l'Américaine Joyce Carol Oates.

Jeu sur le double, les fantasmes sexuels, la gémellité... : le film ne recule devant rien et mise sur une certaine sophistication. Fatih Akin: le réalisateur germano-turc a présenté en compétition "In The Fade" qui suit le parcours d'une femme dont la vie s'effondre après que son mari et son fils aient été tués dans un attentat. Après le deuil et l?injustice, viendra le temps de la vengeance. "Réaliser ce film m'a permis d'établir un dialogue avec mes cauchemars", a expliqué le réalisateur de 43 ans, qui chronique depuis vingt ans la communauté turque.

- Les femmes -

Diane Kruger : exceptionnelle en femme meurtrie qui se venge de terroristes néo-nazis assassins de son mari et de son fils, l'actrice allemande porte sur ses épaules "In the Fade", du Germano-Turc Fatih Akin, en lice pour la Palme d'or. Diane Kruger se pose en candidate pour le Prix d'interprétation féminine, aux côtés des Russes Vassilina Makovtseva ("Une femme douce"), de la Russe Mariana Spivak ("Faute d'amour") ou encore de l'Australo-américaine Nicole Kidman ("Les proies").
- Marine Vacth : la jeune actrice française a été révélée dans "Jeune et Jolie", précédent film de François Ozon. Le réalisateur l'a enrôlée une nouvelle fois pour son dernier opus en compétition, "L'Amant double". Marine Vacht, 26 ans, joue Chloé, mal dans sa peau, qui tombe amoureuse de son psychiatre.

- L'amour à la française -

Programmés à la Quinzaine des Réalisateurs, section parallèle, Claire Denis et Philippe Garrel se sont partagés le prix SACD, qui récompense un film français, respectivement pour "Un beau soleil intérieur" et "L'amant d'un jour". Dans le premier film, une comédie aux dialogues ciselés de la romancière Christine Angot, Juliette Binoche incarne un quinquagénaire en quête du grand amour. Dans le second, filmé dans un noir et blanc très stylisé, un enseignement (Eric Caravaca), qui entretient une relation avec une étudiante de 23 ans, voit sa fille du même âge revenir chez lui.

- Le repos du jury -

A trois jours du palmarès, Pedro Almodovar et son jury ont déserté les salles obscures le temps d'un déjeuner provençal en plein air organisé par la ville de Cannes, dans le quartier historique du Suquet avec vue imprenable sur la baie ensoleillée. Chaque année, les jurés et 1.000 journalistes partagent un aïoli géant au son des joueurs de fifres et des tambourins de l'Académie provençale de Cannes, en costumes folkloriques. Au menu: tapenade, pissaladière, aïoli de morue cuite à la vapeur et arrosée d'un filet d'huile d'olive avec ses légumes du jardin et l'indispensable oeuf dur, avant une tarte au citron.

- L'avis des critiques -

"Good Time" de Joshua et Ben Safdie, plongée sous adrénaline dans un braquage qui tourne mal avec Robert Pattinson, présenté jeudi n'a pas convaincu les critiques cannois. Pour la presse étrangère, "Faute d'amour" du Russe Andreï Zviaguintsev et "120 Battements par minute" du Français Robin Campillo sont toujours favoris mais François Ozon pourrait bien changer la donne.

AFP

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