Remise en liberté de l'assaillant de Marseille

Un préfet sera remplacé

  • Publié le 10 octobre 2017 à 22:52
  • Actualisé le 10 octobre 2017 à 23:56

Un rapport officiel, établi après l'attaque de Marseille (sud-est de la France) qui a coûté la vie à deux jeunes filles, a pointé mardi "de graves dysfonctionnements" ayant conduit à la remise en liberté de l'assaillant, un Tunisien en situation irrégulière.


En citant ce rapport, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé un profond renouvellement dès mercredi au sein de l'équipe de la préfecture du Rhône (centre-est), où l'assaillant avait interpellé puis relâché. Selon une source gouvernementale, le représentant de l'État dans le Rhône, le préfet Henri-Michel Comet, va être remplacé.
Ahmed Hanachi, un Tunisien de 29 ans, a tué au couteau deux jeunes femmes le 1er octobre à la gare Saint-Charles de Marseille, avant d'être lui-même tué par la police.
Interpellé deux jours avant pour vol dans un centre commercial de Lyon (Rhône), Ahmed Hanachi avait été remis en liberté le lendemain, alors qu'il était en situation irrégulière.
Le rapport de l'Inspection générale de l'administration (IGA) ne met pas en exergue de fautes individuelles dans la gestion de son cas, mais relève des "erreurs de jugement" qui "s'expliquent au moins en partie par la manière défaillante dont la permanence de l'éloignement (des étrangers en situation irrégulière) et, pour partie, le suivi de la chaîne de l'éloignement ont été organisés, responsabilité qui relève clairement du corps préfectoral".
Les "erreurs de jugement" sont "à apprécier dans le contexte de dysfonctionnements graves du dispositif de l'éloignement que la mission a constatés, constat qui n'est pas limité à la seule journée du 30 septembre 2017", écrit l'IGA.

Par Patrick FORT - © 2017 AFP

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