Ils veulent être présidents

Un quatuor en lice pour la présidence des Républicains

  • Publié le 11 octobre 2017 à 20:09
  • Actualisé le 11 octobre 2017 à 20:48

Quatre candidats vont concourir à la présidence des Républicains, en décembre, dont Laurent Wauquiez, grandissime favori face à des concurrents déterminés à défendre leurs idées et ne pas le laisser gagner par plébiscite.


Les candidats devaient déposer leurs parrainages avant mercredi 20h00. Les signatures de 2.347 adhérents au minimum (soit le centième du nombre total d'adhérents à jour de cotisation) étaient requises, ainsi que celles de treize parlementaires au moins (5% des députés nationaux, européens et sénateurs LR).

Quatre des six candidats à la candidature sont donc sur la ligne de départ pour cette élection prévue les 10 et 17 décembre. Reste encore toutefois à la Haute Autorité, présidée par la juriste Anne Levade, à valider tous leurs parrainages. Laurent Wauquiez se retrouve en compétition avec Florence Portelli, maire de Taverny (Val d'Oise) et ex-porte-parole de François Fillon à la présidentielle, Maël de Calan, juppéiste, et Daniel Fasquelle, député du Pas-de-Calais.

"Je souhaitais qu'il y ait plusieurs candidats, que les militants aient le choix, et qu'on offre l'image d'une famille politique qui a connu une défaite, une lourde défaite, mais qui est fermement déterminée à se reconstruire", a expliqué l'ancien ministre à la presse, lorsqu'il est allé déposer ses parrainages à la Haute Autorité.

Une autre candidate à la candidature, Laurence Sailliet, proche du président des Hauts-de-France Xavier Bertrand, a fait savoir en début de semaine qu'elle ne participerait pas à la course, faute d'un nombre suffisant de parrainages. Idem pour Julien Aubert. "Je regrette vivement que ma sensibilité gaulliste ne puisse pas être représentée", a déploré mercredi après-midi le député du Vaucluse, qui n'a pu rassembler que 2.211 parrainages d'adhérents.

Avec le soutien de "plus de 20.500 adhérents et de 135 parlementaires", dont Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, les anciens ministres Eric Ciotti, Rachida Dati, Eric Woerth, ou Virginie Calmels, M. Wauquiez tente lui une démonstration de force, qu'il veut confirmer en décembre.

De cette "élection de la refondation (...) il ne faut pas qu?en sorte un score étriqué qui ne donnerait aucune légitimité et ouvrirait la voie aux divisions", affirme le vice-président de LR dans sa profession de foi.

- "Le cuir épais" -

M. Wauquiez, accusé par certains dans son propre camp d'être "clivant" et de flirter avec le FN, insiste sur sa volonté de "rassembler", de "tendre la main inlassablement pour tourner la page des divisions". "Je veux que nous retrouvions le plaisir du compagnonnage qui était la marque du gaullisme", écrit-il.

"Il faut le rassemblement de la droite et du centre", plaide celui qui préside la région Auvergne-Rhône-Alpes "avec l'appui des centristes de l'UDI et du MoDem", souligne-t-il volontiers. Il ambitionne de refaire de LR "un parti populaire", celui d'une "droite vraiment de droite".

Même détermination chez Mme Portelli, qui a réuni la signature de "plus de 5.000 adhérents" et celle de "seize parlementaires". "J?ai le cuir épais et la colonne vertébrale solide. Aucun défi ne me fait peur", assure-t-elle dans sa profession de foi.
"Je ne suis pas de ceux qui quittent le navire en pleine tempête", glisse-t-elle également, en rappelant qu'elle était restée aux côtés de Fillon, aux prises avec ses ennuis judiciaires, et avec François Baroin, qui conduisait une campagne des législatives que la droite savait perdues.

La jeune femme insiste aussi sur le fait qu'elle ne se servira "pas du parti comme d'un tremplin pour ses ambitions personnelles", dans une pique à peine voilée à M. Wauquiez, qu'elle soupçonne de préparer une candidature à la présidentielle de 2022. M. Fasquelle, qui a passé ces trois derniers mois à faire un tour de France pour collecter ses parrainages ("plus de 2.500 adhérents, plus de vingt parlementaires"), promet de "redresser le parti" et de "rester ferme sur les questions régaliennes".

Quant à M. de Calan ("plus de 3.000 adhérents, 22 parlementaires"), il estime défendre "les idées qui seules pourront ramener la droite au pouvoir", face à la ligne "clivante et contestataire de Wauquiez et Portelli".

AFP

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