Etats-Unis

Un vote clé sur l'immigration reporté à la Chambre

  • Publié le 22 juin 2018 à 09:12
  • Actualisé le 22 juin 2018 à 09:20

Un vote clé sur une réforme de l'immigration aux Etats-Unis, censée mettre un terme définitif aux séparations controversées de familles de migrants sans-papiers, a été reporté à vendredi à la Chambre des représentants, selon les républicains.

Majoritaires au Congrès mais divisés sur le sujet, les républicains avaient soumis deux textes au vote ce jeudi.

Le premier, reflétant les positions les plus dures du parti, a été rejeté comme attendu en début d'après-midi, mais en ralliant toutefois plus de suffrages que prévu (193 voix contre 231). Au départ fixé pour la fin de journée, le vote sur le second texte qui tente de réconcilier ailes dures et modérées républicaines est reporté, ont indiqué les services de la majorité.


Signe des frictions internes sur cette épineuse question migratoire, les parlementaires républicains de la Chambre sont convoqués jeudi après-midi pour une réunion à huis clos. Leur chef, Paul Ryan, a martelé ces dernières semaines qu'il ne voulait pas présenter de texte risquant d'échouer. En plein scandale sur la séparation de plus de 2.300 mineurs de leurs parents interpellés pour avoir franchi la frontière sans papiers, les deux lois cherchaient à inscrire dans le marbre législatif l'interdiction de cette pratique.


Les plans républicains collent au décret Trump signé mercredi: si les enfants ne seront plus séparés de leur famille, c'est parce qu'ils resteront désormais en centre de rétention avec leurs parents pendant la durée des poursuites pénales. La proposition de loi qui sera votée vendredi va cependant bien au-delà de cette question urgente, en incluant le financement du mur à la frontière mexicaine, le statut des jeunes dits "Rêveurs" --arrivés sans papiers aux Etats-Unis lorsqu'ils étaient enfants-- et une nette réduction de l'immigration légale.
Elle prévoit un permis de travail et de résidence pour les "Rêveurs", renouvelable tous les six ans et qui les autorise à tenter de décrocher ensuite un statut de résident permanent.


Dans une curieuse façon d'encourager un vote qu'il réclame depuis des mois, le président républicain a signalé dès le début de matinée que cette réforme semblait de toutes façons promise à l'échec au Sénat, où son parti n'a qu'une mince majorité.
Pas de suspense du côté des démocrates, qui ont promis de voter contre à la Chambre. "Les républicains continuent d'être complices des atrocités de" Donald Trump, a asséné leur cheffe à la Chambre, Nancy Pelosi.

 - © 2018 AFP

guest
0 Commentaires