Etats-Unis

Flot de soutiens pour LeBron James, insulté par Trump, y compris de Melania

  • Publié le 5 août 2018 à 14:51
  • Actualisé le 5 août 2018 à 15:19

La star américaine du basket LeBron James, insulté par le président Donald Trump après l'avoir acccusé de renforcer le racisme, a reçu ce week-end les soutiens de nombreuses personnalités du sport, des médias et de la politique - y compris celui plus inattendu de la femme du président, Melania.


Dans une interview à CNN mardi, la vedette des Los Angeles Lakers avait accusé le président d'utiliser le sport pour "diviser" les Américains en fonction de leur couleur de peau, après la polémique sur les joueurs de football américain qui mettent genou à terre pendant l'hymne national - en protestation contre les violences racistes.

"Je pense que notre président essaye de diviser (...) C'est quelque chose que je ne peux pas comprendre, parce que je sais que c'est grâce au sport que j'ai côtoyé quelqu'un de blanc pour la première fois", a ajouté le joueur de 33 ans, natif d'Akron, ville ouvrière de l'Ohio, dans le nord du pays.

Donald Trump, après être resté silencieux plusieurs jours, a réagi vendredi soir, lorsque CNN rediffusait l'interview."Lebron James a été interviewé par l'homme le plus stupide de la télévision, (le présentateur de CNN) Don Lemon. Il a réussi à faire apparaître Lebron comme quelqu'un d'intelligent, ce qui n'est pas facile à faire", a-t-il tweeté, sans aborder le fond du problème.

Si LeBron James n'a pas commenté ce tweet, de nombreuses personnalités des mondes du sport, des médias et de la politique se sont précipités pour le soutenir, louant notamment son travail en faveur de la communauté noire.Le soutien le plus surprenant aura été celui de l'épouse du président, Melania Trump. Par la voix de sa porte-parole, Stephanie Grisham, elle a fait savoir qu'elle considérait que le basketteur semblait "travailler à de bonnes choses pour la prochaine génération"."Comme elle l'a toujours fait, la Première Dame encourage tout le monde à maintenir un dialogue ouvert sur les problèmes qui se posent aux enfants aujourd'hui", a déclaré à CNN Mme Grisham, ajoutant que Mme Trump "serait ouverte à l'idée de visiter" la nouvelle école de LeBron James.

Celui-ci vient en effet d?inaugurer d?une école pour enfants défavorisés, financée en partie par sa fondation, dans sa ville natale d'Akron.

Du coup, le journaliste également insulté par Donald Trump, Don Lemon, a lui aussi enrôlé Melania Trump avec un tweet utilisant le hashtag de la campagne qu'elle mène contre le harcèlement des enfants sur les réseaux sociaux."Qui est le vrai idiot? Un homme qui met les enfants dans des classes ou un homme qui met les enfants dans des cages? #BeBest", a-t-il lancé, faisant référence au traitement des enfants immigrés clandestins.

- Soutien des stars du basket -

La rivale malheureuse de Trump à l'élection présidentielle, Hillary Clinton, a elle aussi soutenu le sportif, "qui rend beaucoup à sa communauté, et n'a pas peur de dire ce qu'il pense"."C'est un athlète de classe mondiale, et un homme de grande classe. Nous avons besoin de plus de gens comme lui dans ce monde", a-t-elle tweeté.

Les tweets de soutien ont également afflué de la part de stars du basket, notamment : "Continue à être toi, roi James", de Stephen Curry des Golden State Warriors ou "On est derrière toi, on sent que quelqu'un aurait vraiment envie d'être à ta place", de Bobby Wagner, des Seattle Seahawks.

Même l'icône de la NBA Michael Jordan, connu pour ne quasiment jamais faire de commentaires sur les problèmes politiques ou de société, y est allé de sa réponse puisque le président l'avait impliqué en terminant son tweet insultant par un ironique "J'aime Mike".
"Je soutiens LJ", a déclaré dans un communiqué Michael Jordan, maintenant propriétaire de l'équipe des Charlotte Hornets. "Il fait un travail formidable pour sa communauté".

Quant à LeBron James lui-même, il est resté à l'écart, se contentant samedi de tweeter une photo des élèves de sa nouvelle école avec le message "Allez-y, les enfants! Je vous aime".

 AFP

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