
Cette nouvelle affaire de restauration effectuée par un amateur rappelle celle de l'"Ecce Homo" de Borja, une rénovation caricaturale d'une fresque représentant le Christ réalisée par une octogénaire en 2012. "C'est dingue", s'est exclamé Luis Suarez Saro, qui a auparavant restauré les trois statues en bois de la chapelle d'El Ranadoiro en 2002-2003 avec l'approbation du gouvernement régional.
La femme qui a procédé à la dernière restauration, Maria Luisa Menendez, une habitante du village, a reçu l'autorisation de la paroisse pour leur donner un coup de peinture, a indiqué le journal local El Comercio. "Je ne suis pas une professionnelle, mais j'ai toujours aimé faire cela, et les statues avaient vraiment besoin d'être peintes. C'est pourquoi je les ai peintes comme j'ai pu, avec les couleurs qui m'ont semblé être les bonnes, et les voisins ont aimé" mon travail, a-t-elle confié" au journal.
M. Suarez Saro a indiqué à l'AFP que Mme Menendez "aimait dessiner et peindre" et qu'elle avait pris "quelques cours". "Elle croyait que les sculptures avaient ainsi meilleure apparence", a-t-il relevé.
Au moment où la nouvelle tentative de rénovation provoquait l'hilarité sur les réseaux sociaux , l'association espagnole de préservation du patrimoine artistique ACRE a lancé un cri d'alarme. "Personne ne se soucie de ce pillage permanent dans notre pays ? Quel type de société est-ce alors que l'héritage de ses ancêtres est détruit sous ses yeux ?", s'est-elle interrogée sur Twitter.
En juin, la restauraution ratée d'une statue en bois de Saint George datant du XVIe siècle dans une église d'Estella en Navarre avait déchaîné les réseaux sociaux, certains internautes relevant que le visage du saint semblait sortir d'une bande dessinée et qu'il ressemblait à Tintin.
La restauration caricaturale de l'"Ecce Homo" de Borja est devenue célèbre, des milliers de touristes ayant afflué pour la voir.
- © 2018 AFP
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