Match amical

Foot - France-Islande: l'occasion de faire tourner

  • Publié le 10 octobre 2018 à 14:52
  • Actualisé le 10 octobre 2018 à 15:08

Les Bleus disputent jeudi (21h00) face à l'Islande leur premier match amical depuis le Mondial, l'occasion pour le sélectionneur Didier Deschamps de tester de nouvelles combinaisons en intégrant des revenants, des remplaçants ou le bizut, Tanguy Ndombélé.

La rencontre disputée à Guingamp, dans la ferveur d'un petit stade contenant moins de 20.000 places, servira aussi de galop d'essai avant la manche retour contre l'Allemagne en Ligue des Nations, mardi au Stade de France (0-0 à l'aller). "Je vais faire en sorte de concerner le plus de joueurs possibles. Donc évidemment, ce ne sera pas la même équipe qui débutera les deux matches", a déjà prévenu Didier Deschamps.

Avec six changements possibles en amical, le patron des champions du monde pourrait offrir une première cape au jeune milieu Ndombélé, 21 ans, très convaincant depuis un an avec l'Olympique lyonnais et chez les Espoirs.

Donnera-t-il davantage de temps de jeu aux "Espagnols" Thomas Lemar (Atlético Madrid) et Ousmane Dembélé (FC Barcelone), efficaces en club mais peu en vue avec les Bleus ? Le second, piqué par le sélectionneur jeudi -- "A lui de prendre conscience de toutes les exigences du football de haut niveau" --, s'est astreint à un long entraînement individuel lundi à Clairefontaine.

Les "revenants" Mamadou Sakho (Crystal Palace), Dimitri Payet (Marseille), Kurt Zouma et Lucas Digne (Everton), espèrent aussi enfiler de nouveau le maillot bleu tandis que Blaise Matuidi, impeccable cette saison avec la Juventus, pourrait être ménagé en raison d'une douleur à une cuisse. Dans les buts, enfin, Hugo Lloris pourrait reprendre sa place, ainsi que le brassard de capitaine, lui qui a manqué les deux derniers matches en raison d'une blessure à une cuisse et sort d'un mois de septembre pénible, avec une condamnation pour conduite en état d'ivresse.

- "Beaucoup d'engagement" -

Mais peu importe la composition d'équipe, que ce soit face à l'Islande (36e au classement Fifa) jeudi ou l'Allemagne mardi prochain, l'objectif reste le même pour Deschamps: "ne pas s'endormir", "s'habituer à gagner et continuer à gagner". Le sélectionneur s'attend à une "bonne opposition" face à des Islandais moins performants qu'à l'Euro-2016, où ils ont créé la surprise en éliminant l'Angleterre en huitième de finale, mais qui "gardent cette spécificité du jeu scandinave avec beaucoup d'engagement physique, un jeu relativement direct".

A Guingamp, ville de 7.000 habitants, les Bleus jouent en outre dans le fief de Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football. Dans les colonnes de Ouest-France, l'ancien président de l'En Avant Guingamp (1972-1991 puis 2002-2011) et ex-maire (1995-2008) conteste un quelconque favoritisme envers la ville bretonne, déjà hôte des Bleus en 2009 lorsqu'il était vice-président de la FFF.

"Beaucoup de villes de province ont accueilli l'équipe de France ces dernières années", s'est défendu le dirigeant de 76 ans, assurant que la décision de jouer dans les Côtes-d'Armor avait été prise "au mois d'avril", avant le Mondial. "Contre l'Islande on se disait qu'il ne serait pas judicieux de jouer dans un stade de 80.000 places", s'est-il justifié.

Les supporteurs bretons auront l'occasion d'approcher les champions du monde dès mercredi en fin d'après-midi, lors d'un entraînement au Roudoudou intégralement ouvert au public.

AFP

guest
0 Commentaires