Football

L1/L2: Gourvennec, le charme est rompu à Guingamp

  • Publié le 22 mai 2019 à 15:54
  • Actualisé le 22 mai 2019 à 16:12

C'est un deuxième échec pour lui après la fin abrupte à Bordeaux (mai 2016-janvier 2018): Jocelyn Gourvennec ne continuera pas avec Guingamp en L2, après la relégation de l'En-Avant au terme d'une saison très compliquée.

"Après avoir pris chacun le temps de la réflexion, mais après avoir surtout pris tout le temps nécessaire pour échanger sereinement et honnêtement, les deux parties ont décidé d'un commun accord de mettre fin à leur collaboration", a indiqué le club breton dans un communiqué sibyllin mercredi. Une formulation qui, au-delà du seul bilan comptable insuffisant depuis son retour début novembre, montre bien que l'alchimie entre le club et l'entraîneur est rompue.

Après un début de saison catastrophique sous les ordres d'Antoine Kombouaré, ponctué de 7 points en 13 matches, l'En-Avant avait fait appel au seul sauveur possible - à ses yeux - en faisant revenir celui qui l'avait mené du National à l'Europe entre 2010 et 2016. Un coup de poker qui a semblé fonctionner un temps, Guingamp se qualifiant pour la finale de la Coupe de la Ligue en allant notamment battre le Paris SG dans son jardin du Parc des Princes (2-1) en quarts de finale, et en remontant à la 18e place synonyme de barrage en mars.

Mais la finale décevante perdue contre Strasbourg aux tirs au but a été le tournant de trop pour les rouge et noirs, qui n'ont pris que 5 points en 8 matches depuis.

Au total, sur les 25 rencontres disputées sous ses ordres, Guingamp a le pire bilan avec Dijon, qui risque fort de l'accompagner en L2 après la dernière journée, vendredi. Dijon dirigé actuellement par... Antoine Kombouaré.

- Des valeurs perdues de vue -

Gourvennec, qui disposait encore d'une année de contrat, avait pourtant affirmé sa volonté de poursuivre même à l'étage inférieur avec le club des Côtes d'Armor. Mais il avait aussi laissé entendre que des choses devaient changer. "C'est mon souhait (de continuer à Guingamp). Après, je veux que le projet soit clair et défini", avait-il notamment expliqué après le nul contre Nîmes (2-2) samedi dernier. "J'aime savoir où je vais. J'ai envie d'aller au charbon mais il faut qu'on mette les choses à plat, qu'on fasse la bonne analyse de ce qui a marché et pas marché et qu'on se projette là-dessus", avait-il encore poursuivi.


L'entente, pour ne pas dire la complicité, affichée avec le président Bertrand Desplat lors de la conférence de presse annonçant son retour n'aura été qu'une façade, ou du moins, n'a pas tardé à se fissurer. Certaines des sorties récentes du dirigeant ont pu laisser penser que les valeurs de modestie, d'humilité et de respect que revendiquait le club, ont peut-être été un peu perdues de vue. "Cette décision honnête pour les deux parties marque le départ de chacun vers un nouveau projet", conclut le club dans son communiqué.

Pour Gourvennec, l'étranger pourrait être une tentation forte, même si ce ne sont pas les places vacantes qui manquent en France, que ce soit en Ligue 1, comme Saint-Étienne ou Brest, ou en Ligue 2, avec Lorient.

 AFP

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