Une petite révolution

Une Marianne dorée, nouveau symbole des JO de Paris-2024

  • Publié le 21 octobre 2019 à 23:49
  • Actualisé le 22 octobre 2019 à 05:49

Une Marianne pour une petite révolution. Les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques de Paris-2024 ont présenté lundi le logo définitif de l'évènement, en rupture totale avec le précédent. Dans un rond doré, symbolisant une médaille d'or, se dessine en creux la flamme olympique, toute en courbes et pointes. Et des lèvres à la base de la flamme laissent apparaître un visage stylisé, représentant Marianne, l'allégorie de la République française.

Bicolore, sobre, arrondi: tout le contraire du premier logo, un "24" allongé aux allures de Tour Eiffel et aux couleurs vives explosives.
Un virage que les organisateurs justifient par le passage à "une nouvelle phase" du projet: il ne faut plus faire campagne à l'international avec le célébrissime monument parisien, mais donner une identité à l'évènement.

Des "Jeux de toute la France" selon les organisateurs, alors que même Tahiti, à 15.000 kilomètres de là, voudrait accueillir les épreuves de surf, et "inclusifs", le logo étant pour la première fois le même pour Olympiques et Paralympiques.

Munis d'un traqueur GPS, des coureurs se sont dispersés dans Paris, faisant apparaître sur la carte de la ville 20 points qui, une fois reliés, ont dévoilé le logo à un parterre d'environ 600 personnes au Grand Rex, l'emblématique cinéma art-déco de Paris.

Pour rendre hommage à ce style en vogue à Paris la dernière fois que la ville a accueilli les JO en 1924, une touche art-déco se trouve dans la typographie du "Paris 2024", créée pour l'occasion par l'agence de communication chargée de la conception du logo.

L'enjeu: le marketing de Jeux qui devront convaincre le grand public et les sponsors potentiels. Les organisateurs attendent 1,2 milliard d'euros des sponsors nationaux, un seul s'étant engagé jusque-là: la banque BPCE. Une mini-controverse avait éclaté en juin sur les partenariats, le géant pétrolier Total ayant renoncé à parrainer l'évènement face à l'opposition de la mairie de Paris qui souhaite des Jeux exemplaires sur le plan environnemental.

Si d'autres critiques portent régulièrement sur le coût de l'organisation, Paris devrait s'épargner, au moins pour l'instant, les railleries subies par les organisateurs de Londres-2012 pour leur logo et son esthétique... particulière.

AFP

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