Irak

Nouvelles manifestations à Bagdad avant une réunion au Parlement

  • Publié le 26 octobre 2019 à 11:45
  • Actualisé le 26 octobre 2019 à 12:04

Des centaines d'Irakiens ont manifesté samedi à nouveau sur la place Tahrir à Bagdad, où les forces de l'ordre ont tiré des grenades lacrymogènes pour les disperser, avant une réunion du Parlement consacrée à leurs revendications.

Vendredi, les violences ont fait plus de 40 morts, majoritairement dans le sud de l'Irak. Nombre d'entre eux étaient des manifestants asphyxiés dans des incendies ou touchés par des balles alors qu'ils attaquaient des sièges de la puissante coalition des paramilitaires du Hachd al-Chaabi, premier allié du gouvernement du Premier ministre Adel Abdel Mahdi.

Samedi, les forces de sécurité ont tenté de repousser les manifestants, majoritairement des jeunes et sans emploi, massés aux abords de la place Tahrir et du pont al-Joumhouriya qui mène à la Zone verte où siège le Parlement, en tirant des grenades lacrymogènes ou assourdissantes, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les députés doivent "discuter les revendications des manifestants, les décisions du Conseil des ministres et la mise en oeuvre des réformes", selon l'ordre du jour de la séance fixée à 10H00 GMT au siège du Parlement dans la Zone verte. Les autorités ont promis d'engager des réformes quand le premier épisode de la contestation sociale s'est soldé par plus de 150 morts, quasiment tous des manifestants, entre le 1er et le 6 octobre. Jusqu'ici, le Parlement a été paralysé par les divisions, et les séances précédentes, qui devaient mener à un remaniement ministériel maintenant annoncé pour la semaine prochaine, ont dû être annulées ou levées avant leur fin faute de quorum.

Juste après la reprise jeudi soir de la contestation, le Premier ministre Adel Abdel Mahdi s'est adressé dans la nuit à la nation plaidant pour des réformes, notamment du système d'attribution des postes de fonctionnaires.

Dans un pays où 60% de la population a moins de 25 ans, il a aussi appelé à abaisser l'âge légal des candidats aux élections pour favoriser le renouvellement d'une classe politique conspuée dans la rue et accusée de corruption.

Le président du Parlement Mohammed al-Halboussi a annoncé samedi avoir rendu visite aux manifestants de la place Tahrir dans la nuit.

AFP

guest
0 Commentaires