Rugby

XV de France: Galthié fait place aux jeunes et adoube Ollivon

  • Publié le 8 janvier 2020 à 18:44
  • Actualisé le 8 janvier 2020 à 19:45

Un seul trentenaire et 19 néophytes sur les 42 appelés: le nouveau sélectionneur du XV de France Fabien Galthié a lancé son mandat avec un groupe considérablement rajeuni, dont le premier capitaine sera le troisième ligne Charles Ollivon, testé pendant le Tournoi des six nations.

Bernard le Roux doyen des Bleus à 30 ans seulement, Gaël Fickou joueur le plus expérimenté avec 51 sélections, le seul au-delà de 40: les Bleus rassemblés le 19 janvier à Marcoussis n'auront pas grand-chose à voir avec ceux du précédent sélectionneur Jacques Brunel, qui avait pourtant déjà bien rajeuni son effectif, sous l'influence de Galthié devenu son adjoint, pour la Coupe du monde à l'automne dernier.

Ainsi, des 15 titulaires du quart de finale du Mondial perdu face au pays de Galles, seuls 9 peuvent désormais prétendre enchaîner pour le choc d'ouverture du Tournoi, face à l'Angleterre le 2 février. Guilhem Guirado et Sébastien Vahaamahina ayant pris leur retraite internationale, le coup de balai de Galthié fait quatre victimes de marque: l'arrière Maxime Médard (33 ans), l'ailier Yoann Huget (32), le pilier droit Rabah Slimani (30) et le troisième ligne Wenceslas Lauret (30) sont les grands absents de cette liste. Avec, à un dégré moindre, Camille Lopez, Alivereti Raka ou Arthur Iturria.

- Deux joueurs au-delà des 27 ans -

"Il n'y a pas d'âge pivot", affirme pourtant Galthié, qui a rencontré une centaine de joueurs au cours des dernières semaines pour trancher. Même si la trentaine semble désormais la limite absolue pour prétendre durer jusqu'au Mondial 2023 organisé en France: derrière Bernard le Roux, seul un autre deuxième ligne, Romain Taofifenua (29 ans), dépasse les 27 ans... Le nouveau groupe a un âge moyen de 24 ans, contre 26 lors du Mondial, et "pas plus de 10 sélections" de moyenne, selon le nouveau patron des Bleus.

Galthié a "déjà une idée, globalement, d'une ossature" pour affronter les vice-champions du monde anglais à l'issue des deux semaines de préparation à Nice.
Car si les néophytes constituent presque la moitié du groupe, les survivants de la défaite d'Oita sont bien installés, comme l'ailier Damian Penaud, les centres Fickou et Vakatawa, les demis de mêlée Antoine Dupont et Baptiste Serin, les avants Le Roux et Jefferson Poirot. "Beaucoup ont été reconduits", insiste le manager Raphaël Ibanez, binôme de Galthié dans un rôle transversal de grand intendant.

Le premier assuré d'en d'être est Ollivon, nommé capitaine à seulement 26 ans et 11 sélections. Leader peu expérimenté mais qui force le respect par sa trajectoire personnelle --il a failli mettre fin à sa carrière en 2018 après une nouvelle fracture à l'omoplate-- et son profil complet: coureur, habile ballon en main, excellent en touche et solide défenseur, le Basque a crevé l'écran avant et pendant le Mondial, passant du statut de réserviste à celui de titulaire indiscutable.

Il servira d'exemple à une vingtaine de nouveaux prétendants au maillot national: certains étaient attendus (Boris Palu, Selevasio Tolofua...), d'autres moins (Julien Hériteau, Lester Etien, Alexandre Fischer...). La saison passée, Demba Bamba et Romain Ntamack avaient ouvert la voie aux Bleuets champions du monde en 2018 puis 2019: ils arriveront cette fois en force, avec 5 représentants supplémentaires (Jean-Baptiste Gros, Kilian Geraci, Cameron Woki, Louis Carbonel, Arthur Vincent).

- Les jeunes chefs à l'ouverture -

Ntamack, plutôt utilisé au centre avec Toulouse, va devoir batailler ferme pour garder la main sur le poste d'ouvreur: Carbonel et Matthieu Jalibert, qui excellent depuis le début de saison à Toulon et Bordeaux-Bègles, arrivent avec de grosses ambitions. Des trois, Jalibert est à 21 ans le plus âgé...

Autre poste où la concurrence sévit, celui de demi de mêlée avec la surprise Maxime Lucu (UBB) qui accompagne Dupont et Serin. Aux dépens de Sébastien Bézy (Toulouse) et Teddy Iribaren (Racing), qui brillent pourtant en club, et Baptiste Couilloud (Lyon), pénalisé par une blessure.

La liste devrait évoluer au gré des blessures des deux dernières journées de Coupe d'Europe, à l'issue desquelles les 42 se retrouveront à Marcoussis puis Nice pour préparer le rendez-vous avec l'Angleterre. "On n'a que 7 entraînements", prévient Galthié qui a envoyé un cahier d'instructions aux appelés. L'interrogatoire s'annonce sévère.

AFP

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