Tennis

Open d'Australie: sans pollution, Osaka et Serena démarrent bien

  • Publié le 20 janvier 2020 à 10:02
  • Actualisé le 20 janvier 2020 à 10:07

Naomi Osaka, tenante du titre, et Serena Williams, en quête d'un 24e trophée du Grand Chelem, ont donné lundi le coup d'envoi de l'Open d'Australie, un temps menacé par la pollution de l'air liée aux incendies monstres qui ravagent l'Australie.

Grégoire Barrère, vainqueur dans la douleur de l'Egyptien Mohamed Safwat (173e mondial) 6-7 (8/10), 7-6 (7/1), 6-4, 7-6 (7/5), est le premier Français à rejoindre le deuxième tour, en attendant les entrées en lice prévues lundi de Caroline Garcia, Fiona Ferro, Pauline Parmentier, Benoît Paire, Ugo Humbert, Corentin Moutet et Quentin Halys.

Mais si l'air était redevenu respirable, c'est cette fois la pluie qui a obligé les organisateurs à suspendre les matchs sur les courts annexes à 15h00 (05h00 françaises), ce qui a perturbé le programme, y compris des Français. Car aucun n'avait l'honneur d'évoluer sur l'un des trois courts principaux, où les matchs se sont poursuivis sous le toit refermé.

Roger Federer a succédé à Serena dans la Rod Laver Arena, où il a expédié l'Américain Steve Johnson 6-3, 6-2, 6-2 en 1h21. Le tenant du titre Novak Djokovic devait clore la session nocturne dans la principale enceinte du Melbourne Park.

L'Espagnole Paula Badosa (97e) avait ouvert les hostilités face à la Suédoise Johanna Larsson (215e) et a été la première qualifiée de ce premier tournoi du Grand Chelem de l'année.

Mais la première figure qualifiée a été Osaka, 4e mondiale, qui a facilement écarté la Tchèque Marie Bouzkova (59e), 6-2, 6-4. "Je n'avais jamais joué contre elle et pour moi il est toujours difficile de jouer quelqu'un qu'on ne connaît pas au premier tour d'un Grand Chelem. Mais, mon Dieu, elle est plus jeune que moi alors je pense qu'on va souvent se retrouver à l'avenir", a commenté la Japonaise de 22 ans. Bouzkova a 21 ans.

Elle n'a pas exercé une écrasante domination, cédant notamment son service dans la seconde manche et commettant de nombreuses fautes directes (28 au total contre 13 pour Bouzkova). Elle a néanmoins écarté son adversaire sans avoir besoin de trop s'employer.

Après la perte de son service au 2e set, menée 4-2, elle a haussé son niveau et aligné quatre jeux d'affilée pour s'imposer en 1h20.

- Filet cassé -

La partie a été brièvement interrompue au début de la seconde manche lorsqu'Osaka a brisé la boucle qui tient la lanière au centre du filet d'un service puissant... mais très bas.

C'est ensuite Serena Williams qui a fait une courte représentation de 58 minutes pour battre la Russe Anastasia Potapova (90e) 6-0, 6-3. "J'ai bien commencé, mais elle s'est bien battue", a commenté, tout sourire, l'Américaine de 38 ans.

Après avoir survolé la première manche en 19 minutes, Serena Williams a commis plus d'erreurs dans la seconde (13 fautes directes contre 3 dans la première manche), et a même cédé sa mise en jeu pour être menée 2-1. Mais elle a immédiatement débreaké et s'est imposée sans se faire peur.

- "La maman d'Olympia" -

"Elle ne s'en rend pas compte, tout ce qui compte pour elle c'est la pâte à modeler. Je lui dis pourtant que je suis quelqu'un!", a confié Serena Williams à propos de sa fille dans un éclat de rire. "Dans mon quartier, je suis juste +la maman d'Olympia+... et j'adore ça!".

L'Open d'Australie, un temps menacé par des fumées toxiques, a bien débuté lundi à 11h00 (01h00 française) avec une qualité d'air jugée "bonne" par les autorités sanitaires de Melbourne: 3 sur une échelle où il a été décidé de suspendre les matchs à partir de 200.

Mardi dernier, les organisateurs avaient créé la polémique en laissant se dérouler les matchs des qualifications alors que la qualité de l'air avait été jugée "dangereuse" et que la municipalité avait officiellement incité les habitants à ne pas sortir de chez eux et même préconisé de garder les animaux de compagnie à l'intérieur.

Les gigantesques incendies qui sévissent depuis septembre en Australie ont fait 28 morts et dévoré 10 millions d'hectares, soit une superficie supérieure à celle de la Corée du Sud ou du Portugal.

AFP

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