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Coronavirus: les rapatriés français attendus vendredi près de Marseille

  • Publié le 31 janvier 2020 à 00:55

Le compte-à-rebours a commencé pour les rapatriés français de Wuhan en Chine, épicentre de l'épidémie causée par un nouveau coronavirus: ils doivent arriver en France vendredi matin et seront mis à l'isolement pendant 14 jours dans un centre de vacances à Carry-le-Rouet, près de Marseille.


Par ailleurs, un sixième cas d'infection au nouveau coronavirus a été détecté en France: il s'agit du "premier cas annoncé" de contamination sur le sol français, a précisé la Direction générale de la Santé (DGS) à l'AFP.
Un "médecin libéral" a été contaminé dans l'Hexagone par une personne ensuite rentrée en Chine, où elle a déclaré la maladie, a indiqué le N.2 du ministère, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon, lors d'une conférence de presse à Paris.
Hormis la Chine, ces cas de contagion directe entre humains ont déjà été observés au Vietnam, en Allemagne, au Japon et aux Etats-Unis.
Une Chinoise de 50 ans, cinquième cas détecté en France, avait été déclarée positive mercredi dans la foulée de son père de 80 ans. Mais on ignore si elle était arrivée en France déjà malade où si le virus lui a été transmis par son père sur le sol français.
Le médecin affecté a été hospitalisé "en isolement" à Paris et "son état n'inspire pas d'inquiétude", selon le Pr Salomon.
Pour leur part, quelque 200 Français rapatriés de Wuhan arriveront en France "demain (vendredi) matin" et seront ensuite mis à l'isolement dans un centre de vacances de Carry-le-Rouet, a précisé Jérôme Salomon.
Il s'agit de gens qui ne présentent pas de symptômes.
"Le cahier des charges était assez clair, (il fallait) un lieu agréable" et "un endroit où il y avait suffisamment de place", a souligné le Pr Salomon.
Selon lui, il n'était "pas question de mettre ces personnes dans des lieux de détention ou de soins alors qu'elles ne sont pas malades".
Pendant leur période d'isolement, elles vont faire l'objet d'une surveillance médicale pour s'assurer qu'elles ne sont pas contaminées par le virus: "On va leur demander de prendre leur température, d'avoir un masque".
- Second vol -
Ces rapatriés seront placés "par familles dans des chambres distinctes", a de son côté précisé le préfet de la région Paca, Pierre Dartout, lors d'une conférence de presse à Marseille.
"Ils pourront sortir dehors, dans l'enceinte du centre", a-t-il ajouté, en précisant qu'alors, "ils prendront les équipements nécessaires pour se protéger et protéger les autres, par exemple des masques".
Ces personnes devront signer "un engagement" à respecter la quarantaine, selon le préfet.
En outre, "un arrêté sera pris qui les mettra en quarantaine", selon l'Agence régionale de Santé (ARS).
"Les gendarmes ont été positionnés pour éviter toute pénétration dans le site, dans l'intérêt même de toutes les personnes qui pourraient vouloir pénétrer", a déclaré le préfet, selon qui, pourtant, "il ne faut surtout pas entretenir les psychoses" mais bien "rassurer l'ensemble des habitants du secteur".
L'avion dans lequel ces personnes rentreront est un appareil militaire. En début de soirée, en heure française, les passagers passaient un examen médical à l'aéroport de Wuhan, a constaté un journaliste de l'AFP.
Des responsables de la délégation française de médecins et fonctionnaires arrivés sur place ont indiqué que les personnes présentant des symptômes suspects devront prendre un autre vol.
Mardi, la Commission européenne avait indiqué qu'un second vol était prévu "plus tard dans la semaine", afin d'évacuer d'autres Français et des ressortissants d'autres pays européens.
"On aura beaucoup plus d?informations à partir de demain" (vendredi), a commenté Jérôme Salomon.
Pour l'heure, 7.700 cas d'infection à ce nouveau virus ont été détectés en Chine et 170 patients sont morts. Des malades ont été répertoriés dans une vingtaine d'autres pays et aucun patient n'est mort hors de Chine.
La compagnie Air France a annoncé jeudi qu'elle suspendait tous ses vols réguliers à destination et en provenance de Chine continentale jusqu'au 9 février. En outre, le défilé du Nouvel An chinois prévu dimanche à Paris a été reporté au printemps.
"Nous sommes dans la vigilance la plus extrême", a affirmé le président de la République Emmanuel Macron, en visite au salon de la bande dessinée d'Angoulême.
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- © 2020 AFP
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