Gilets jaunes

"Il ne peut y avoir de chaos sur les Champs-Elysées" (préfet de police)

  • Publié le 12 septembre 2020 à 11:46
  • Actualisé le 12 septembre 2020 à 12:17

Le préfet de police de Didier Lallement a averti samedi qu'à l'occasion de la mobilisation de rentrée des "gilets jaunes" à Paris, "il ne pouvait y avoir de destructions, de chaos sur les Champs-Elysées", où deux manifestations ont été interdites.

"Il y a un souci de sérénité sur cette avenue qui est une vitrine de notre pays. Donc j'ai interdit ces manifestations", a déclaré le préfet lors d'un point presse sur la place de l'Etoile.

2.300 personnes ont indiqué qu'elles entendaient participer au rassemblement sur les Champs-Elysées, et 7.000 se sont montrées intéressées, selon la page Facebook de l'événement.

De source policière, 4.000 à 5.000 manifestants sont attendus à Paris, dont 1.000 personnes potentiellement violentes.
Deux autres cortèges, déclarés, ont en revanche été autorisés à défiler: l'un au départ de la place de la Bourse, au centre de la capitale; l'autre au départ de la place Wagram, à l'ouest.

"J'entends parler de dictature, mais je note qu'il y a des possibilités de manifestations (...) à condition qu'elles se passent pacifiquement, qu'il n'y ait pas de destructions", a-t-il souligné, appelant également au "respect des gestes barrières".

Sans donner de chiffres globaux sur les effectifs mobilisés, le préfet a évoqué un dispositif "approprié", "important", avec de "la mobilité et de la réactivité", notamment grâce au déploiement de 160 motards des brigades de la répression de l'action violente (BRAV-M).

Didier Lallement a confirmé l'assistance, dès ce samedi, d'un "superviseur" pour chaque porteur de LBD afin d'aider "à la maîtrise et au bon usage" de cette arme, et le retrait des anciennes grenades à main de désencerclement (GMD) remplacées par un nouveau modèle, réputé moins dangereux, conformément aux annonces du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin vendredi.

Le préfet a par ailleurs jugé "infantile" l'appel à la "désobéissance civile", lancé par l'une des figure des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues, en ne montrant pas sa carte d'identité pour ralentir les opérations de contrôle. "Notre dispositif est calibré pour pouvoir faire aussi ces vérifications", a-t-il assuré.

Né le 17 novembre 2018, le mouvement citoyen des "gilets jaunes", anti-élites et qui lutte pour davantage de justice fiscale et sociale, cherche son second souffle après une première année où il a agité la France, entre occupations de ronds-point et manifestations parfois violentes.

AFP

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