Cyclisme

Tour d'Italie: Démare de plus en plus fort

  • Publié le 8 octobre 2020 à 19:54
  • Actualisé le 8 octobre 2020 à 20:48

Deuxième succès en trois jours pour Arnaud Démare: le champion de France a dominé en puissance le sprint à l'arrivée de la 6e étape du Tour d'Italie, jeudi, à Matera, dans le sud de la botte.

"C'est magnifique !", s'est exclamé Démare, rayonnant après le troisième succès de sa carrière dans le Giro. "Aujourd'hui, j'ai pu lever les bras", a ajouté le Picard de l'équipe Groupama-FDJ, qui avait gagné d'extrême justesse mardi à Villafranca Tirrena lors de la dernière journée en Sicile.

Cette fois, l'écart a atteint plusieurs longueurs entre le champion de France, impérial, et ses suivants, l'Australien Michael Matthews et l'Italien Fabio Felline.

Dans un sprint en faux-plat montant, le Français a lancé le sprint dans la ligne droite ombragée de la cité du Basilicate. Auparavant, il avait tenu le choc dans la petite montée située aux deux kilomètres, grimpée à un rythme élevé par un coéquipier du Slovaque Peter Sagan (Matteo Fabbri).

"Ça montait très fort, j'ai perdu quelques places mais je ne me suis pas affolé", a raconté ensuite le vainqueur qui a pris ensuite la roue des Astana emmenant pour Felline.

Au bout du compte, le travail de l'équipe Bora, qui avait contrôlé à distance l'échappée du jour, s'est avéré improductif. Sagan s'est classé huitième du sprint, sans avoir pu défendre ses chances face à Démare, en pleine confiance.

- "Gagner tôt" -

"Je tiens à gagner tôt dans le Giro, après ce sera plus facile", avait prévenu le sprinteur français numéro un, qui compte désormais 73 victoires à son palmarès depuis ses débuts professionnels en 2011, déjà dans l'équipe de Marc Madiot. Pour la saison en cours, il en est à son 12e succès, total perfectible au vu de son éclatante vigueur.

Par chance pour les sprinteurs, le vent de face a contrarié la progression du peloton sur le parcours ondulé menant à Matera, la cité aux maisons blanches du Basilicate inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Aucun coureur ne s'est risqué à l'attaque après la fin de l'échappée dont le dernier rescapé, l'Australien James Whelan, a été rejoint avant les 13 derniers kilomètres.

Habitué des podiums, Démare n'avait encore jamais gagné à deux reprises dans un même grand tour. Vendredi, les sprinteurs disposent d'une nouvelle chance dans la 7e étape entre Matera et Brindisi. Le parcours des 143 kilomètres, plans ou en faux-plat descendant, se termine dans le centre de la ville des Pouilles, jadis port d'embarquement vers l'orient.

Pour Démare, c'est une nouvelle occasion de gagner et, accessoirement, de conforter sa position en tête du classement par points. Au début du Giro, le Français insistait sur la priorité accordée à la victoire. Jeudi, Marc Madiot, qui s'exprimait sur la chaîne L'Equipe retransmettant en France le Giro, n'a pas dit autre chose: "Le plus important, c'est de mettre la balle au fond. Le maillot cyclamen, si on l'obtient au bout du compte, c'est formidable mais on veut gagner".
AFP

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