
Les Bleus se hissent pour la quatrième fois de suite, et la dixième fois en 20 ans, dans le dernier carré du Mondial. La seule exception à cette épatante régularité remonte à 2013, où ils avaient buté sur la marche des quarts de finale.
Vendredi au Stade international du Caire, ils devront battre la Suède, qui n'a fait qu'une bouchée du Qatar (35-23). Avec l'objectif de retrouver la finale, après leur échec en demie de l'édition précédente face au Danemark (30-38).
Ce sera sans doute sans Timothey N'Guessan, de nouveau blessé aux adducteurs comme après le premier match face à la Norvège. Cette qualification valide le travail accompli par Guillaume Gille, nommé il y a un an après le limogeage de Didier Dinart mais qui n'est entré que dans le vif du sujet que fin décembre en raison de la pandémie. L'ancien demi-centre des Costauds n'est plus qu'à un match de sa première médaille comme entraîneur.
Son 7 de départ, ou plutôt 8 en incluant la rotation entre Luka Karabatic (défense) et Kentin Mahé (attaque), a pourtant bu la tasse d'entrée, à l'image de la première séquence: tir raté de Timothey N'Guessan, perte de balle de Dika Mem, exclusion de Kentin Mahé et ouverture du score hongroise par Dominik Mathé.
- Mikler en feu -
Peu inspirés dans leurs combinaisons, les Bleus ont buté une moitié de match sur un gardien hongrois en état de grâce. A la mi-temps, Roland Mikler affichait un phénoménal 50% d'arrêt avec 11/22!
Ses principales victimes: les arrières Mem (0/4 en première période) et N'Guessan (0/3), pas dans leur assiette. Comme Mahé, vite remplacé après une passe dans le dos pour N'Guessan interceptée par Pedro Rodriguez qui creusait l'écart (1-5). Un écart porté à +6 par Maté Lékai (1-7).
A la veille de ses 39 ans, Michaël Guigou a alors enfilé le costume de sauveur: c'est lui qui réveille des Bleus sonnés après sept minutes sans marquer (2-7, 12e), puis grignote le retard sur une interception (7-9). Ses six buts en première période ont permis aux Français de ne pas couler.
Et comme dans le même temps, Vincent Gérard s'est mis à réaliser des arrêts, les Hongrois ont calé à leur tour, incapables de marquer pendant neuf minutes jusqu'à ce que Bendeguz Boka leur permette de respirer (8-10). Grâce à l'activité de Lékai (5/5 en première période), ils ont gardé cette avance de deux buts à la pause (12-14).
Au retour des vestiaires, tout a changé. Mikler n'a plus fait d'arrêt, Mem et N'Guessan ont enfin ouvert leur compteur. Empêtrés dans la défense française, les gros gabarits hongrois peinaient de plus en plus à trouver des solutions malgré Dominik Mathé (15-17).
A la 39e, les Bleus ont enfin égalisé par Valentin Porte. Dans la foulée, l'ailier droit leur offrait l'avantage pour la première fois du match (20-19). Déstabilisés par la sortie sur blessure de N'Guessan, de nouveau touchés aux adducteurs, les Bleus ont vu les Magyars revenir au score à 22-22, puis 25-25. Mais la défense française a alors haussé le ton et Hugo Descat a assuré (4/4, 29-26).
Alors qu'ils comptaient trois buts d'avance à quatre minutes du terme (30-27), les Français ont vu les Hongrois, bien aidés par Mikler de nouveau en forme (16 arrêts en tout), grignoter méthodiquement un but par minute. A 30 secondes de la fin, Bence Banhidi égalisait et envoyait les Magyars en prolongation (30-30).
Ce fut ensuite une histoire de penalties: Descat a essuyé son premier échec en ratant le sien et les Hongrois ont repris l'avantage par Richard Bodo (31-30). De retour sur le terrain pour le penalty suivant, Mahé n'a lui pas tremblé (31-31) et Gérard a arrêté celui de Mathé. Avec trois buts en deux minutes dans la seconde partie de prolongation, les Bleus ont plié cette fois l'affaire (35-32) pour rallier le dernier carré.
AFP
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