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Mondiaux de ski alpin : les Bleus à l'envers, Foss-Solevaag titré sur le slalom

  • Publié le 21 février 2021 à 19:14
  • Actualisé le 21 février 2021 à 19:38

Les Mondiaux se sont terminés par une désillusion pour l'équipe de France avec la 21e place de Clément Noël après une grosse erreur et la 7e place d'Alexis Pinturault sur le slalom dimanche à Cortina d'Ampezzo (Italie).

Ultrarégulier mais rarement flamboyant depuis plusieurs années, le Norvégien Sebastian Foss-Solevaag est devenu champion du monde pour la première fois à 29 ans, devant l'outsider autrichien Adrian Pertl (à 21/100) et un autre Norvégien, Henrik Kristoffersen (à 46/100).

Petit plaisir coupable du milieu d'après-midi, les abbracci, petits gâteaux italiens, forment un appétissant anneau bicolore, un côté chocolat et un côté nature. Ils sont à l'image de la saison du slalomeur Clément Noël, aux deux faces bien distinctes: tantôt brillant (victoire à Chamonix, deux fois 2e), tantôt décevant.

Dimanche, la pièce est retombée du mauvais côté. Après une première manche pleine de promesses (5e à 34/100 de Pertl), Clément Noël a de nouveau commis une faute d'intérieur rédhibitoire aux deux-tiers du tracé, alors qu'il était virtuellement en tête et pouvait facilement viser le podium (21e au final).

C'est une nouvelle déception pour le meilleur slalomeur français des trois dernières années (sept victoires), si rapide mais trop friable cet hiver, avec une 4e course terminée sur une erreur fatale.

"Ce sont toujours un peu les mêmes erreurs, ça peut venir de choses différentes. Parfois, comme à Chamonix, c'est une erreur technique que je fais, là je suis stable, je me sens bien et il y a une porte où je ne fais pas ce qu'il faut. Je n'ai pas d'explication globale", a commenté le Vosgien, abattu.

- "J'ai bien ruminé" -

Alexis Pinturault, plutôt outsider, n'a pas à rougir de sa 7e place finale, comme après la première manche. Mais celui qui est monté deux fois sur le podium en slalom cet hiver pouvait espérer beaucoup mieux sans une 2e manche où il n'a pas trouvé le rythme (11e temps).

Après des débuts de Mondiaux excellents (3e du super-G, 2e du combiné), le skieur de Courchevel n'a pas encore digéré sa sortie de piste en 2e manche du géant vendredi, alors qu'il était en passe de remporter un premier titre majeur dans sa discipline favorite.

"Le bilan de ces Mondiaux est en demi-teinte pour moi. Sur le combiné (argent) et le super-G (bronze), c'était super; sur le slalom correct. Mais le seul point d'ombre, c'est le géant où j'avais à coeur de me battre pour une médaille d'or (...) J'ai bien ruminé pendant deux jours après mon abandon en géant. J'ai mal dormi, je ne pensais qu'à ça. On en a discuté avec le staff, on va faire en sorte que cet échec me soit profitable", a-t-il expliqué.

Pinturault n'aura pas le temps de gamberger: en tête du classement général, sa position et la quête du gros globe de cristal le forcent à être de nouveau au top le week-end prochain à Bansko (Bulgarie) pour deux géants primordiaux.

Le bilan de l'équipe de France s'arrête donc à cinq médailles dont un titre, et peut se lire de deux façons. D'un côté, c'est le meilleur en terme de nombre de médailles depuis Val Gardena en 1970 et il comporte un superbe titre en géant pour Mathieu Faivre. D'un autre côté, deux des cinq médailles ont été acquises sur le parallèle individuel, discipline moins considérée et nouvelle au programme, et les filles (à part Worley, 3e du parallèle) et la vitesse hommes ont été décevants.

- Kristoffersen 3e -

Malgré de nombreux absents sur blessure (Aleksander Aamodt Kilde, Lucas Braathen, Atle Lie McGrath), les Norvégiens ont sauvé leurs Mondiaux dimanche après leur titre par équipes mercredi.

Sebastian Foss-Solevaag a été récompensé de sa constance avec un 19e slalom d'affilée dans le top-15, le deuxième victorieux après avoir ouvert son palmarès en janvier à Flachau (Autriche).

A l'aise sur la neige salée de Cortina baignée de soleil, comme son compatriote, Henrik Kristoffersen a décroché une deuxième médaille mondiale (titre en géant en 2019) grâce à sa 3e place.

Devant lui, l'inattendu Adrian Pertl a ajouté encore un niveau à sa trajectoire météorique. Après une sélection en 2018, il n'avait réellement démarré sa carrière qu'en janvier 2020 à 23 ans, en cours de saison, et s'était vite illustré en terminant 8e à Kitzbühel avec un dossard impossible puis 3e à Chamonix pour sa 7e course seulement.

Un an plus tard, le voilà vice-champion du monde, sauvant les meubles pour l'Autriche après la faillite du favori du jour Marco Schwarz, sorti de piste.

AFP

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