Football

L1: Marseille-Lyon, pendant la révolution, "l'Olimpico" continue

  • Publié le 28 février 2021 à 11:38
  • Actualisé le 28 février 2021 à 11:54

Marseille au coeur d'une énième révolution - nouveaux président et entraîneur - reçoit son grand rival et exact contraire, Lyon, où le patron reste le même depuis 33 ans, dans le choc de la 27e journée de Ligue 1, dimanche (21h00).

L'écart est abyssal avant cet "Olimpico". Il ne s'agit pas seulement des 17 points entre l'OL et l'OM (qui compte un match en moins), mais de la stabilité sur et en dehors du terrain, de la qualité des effectifs et du niveau de jeu pratiqué. Marseille vient de changer de président. Jacques-Henri Eyraud a été débarqué vendredi soir, remplacé par Pablo Longoria, le directeur sportif qu'il était allé chercher à Valence.

Le plus turbulent des clubs français a également changé d'entraîneur. L'arrivée de Jorge Sampaoli a été officialisée en même temps que la chute du président. Mais l'Argentin, qui doit voyager depuis le Brésil (il coachait l'Atlético Mineiro), ne devrait pas pouvoir s'asseoir sur le banc dimanche. L'intérimaire Nasser Larguet poursuit donc sa mission un match de plus.

- Séismes réguliers -

Le patron du centre de formation n'a pas fait de miracles, trois nuls en Ligue 1, une défaite pas infamante contre le PSG (2-0), une qualification en Coupe de France chez un club de L2, Auxerre (2-0), et une seule sortie convaincante, contre Nice (3-2). Pour espérer battre Lyon, le Marocain retrouve le buteur arrivé cet hiver, Arkadiusz Milik, et Florian Thauvin, rétablis. Mais il lui manque ses deux latéraux de base, Hiroki Sakai, suspendu, et Jordan Amavi, toujours blessé.

L'OL avance bien plus vite. L'équipe de Jean-Michel Aulas, président depuis 1987, a remporté cinq de ses sept derniers matches en L1. Elle n'est donc pas implacable, elle a chuté deux fois à domicile contre Metz (1-0) et Montpellier (2-1), mais réussit à la fois à l'extérieur et contre les "gros". A Marseille, ce sont les séismes qui sont réguliers... "Ce qui compte ce sont les forces de l'OL par celles de l'OM", balaie Rudi Garcia, ancien de la maison. L'entraîneur lyonnais s'exprimait avant la mise à l'écart d'Eyraud.

Garcia se préoccupe plutôt du défaut de perméabilité de son équipe. "Il faut continuer à marquer mais on doit retrouver l'implication défensive, demande-t-il. Nous avons pris deux buts à Brest (3-2) et ça ne m'a pas trop plu. Il faut qu'on en fasse autant quand on mène qu'à 0-0. Car on a tendance à perdre de la rigueur lorsqu'on est devant au score".

- L'OL plus fort -

Le coach finaliste de la Ligue Europa 2018 avec l'OM (3-0 pour l'Atlético Madrid) récupèrera peut-être son chef de défense, Marcelo, de retour de blessure mais pas forcément titularisable de suite. L'OL semble en tout cas plus fort, plus équilibré, en plus d'être plus stable. A l'aller, les forces en présence étaient encore à peu près égales. L'OM avait sauvé un nul (1-1) en jouant 70 minutes à dix, après l'exclusion de Dimitri Payet, qui avait ouvert le score.

Payet reste le héros du seul "Olimpico" joué la saison dernière, le retour ayant sauté en raison de la pandémie. Son doublé avait torpillé l'OL (2-1) de son ancien coach Garcia, qu'il avait auparavant arraisonné dans les médias. C'est un des derniers grands souvenirs des supporters phocéens. Depuis une défaite à Rennes (2-1) le 16 décembre, tout part en lambeaux...

Désormais, l'OL, qui connaîtra au coup d'envoi les résultats de ses trois rivaux (Lille, le PSG et Monaco), vise très haut, rêve au mieux de titre et au moins du podium, quand les Phocéens n'aspirent qu'à un peu de calme, enfin. L'OM doit se contenter de la course à la 5e place, européenne. Jorge Sampaoli, qui aurait pu attaquer Marseille par la face nord, attendra le match suivant, tout aussi difficile: à Lille.

AFP

guest
0 Commentaires