Etats-Unis

Covid-19: Biden vante son plan de relance et les "raisons d'espérer"

  • Publié le 11 mars 2021 à 07:06
  • Actualisé le 11 mars 2021 à 11:45

Le président américain Joe Biden prend la parole jeudi pour défendre son gigantesque plan de soutien à l'économie, mais aussi souligner les progrès spectaculaires dans la vaccination anti-Covid, qui laissent entrevoir une sortie de pandémie.

Au 50e jour de son mandat, il fera sa première allocution solennelle en "prime time" à 20H00 (01H00 GMT vendredi). "Je vais parler de toutes les épreuves de l'année écoulée, mais, et c'est le plus important, je vais parler de ce qui viendra après", a-t-il expliqué mercredi. "Il y a de vraies raisons d'espérer, je vous le promets", a-t-il martelé. "On voit la lumière au bout du tunnel".

Malgré l'opposition en bloc des républicains, qui dénoncent des dépenses extravagantes et mal ciblées, les démocrates, majoritaires à la Chambre des représentants, ont adopté mercredi un plan de 1.900 milliards de dollars, un montant vertigineux équivalant au PIB de l'Italie.

Louant "une victoire historique pour les Américains", Joe Biden a affiché sa volonté d'aller défendre ce plan, qu'il signera vendredi, à travers les Etats-Unis. Il doit se rendre dès mardi en Pennsylvanie, première étape d'une série de déplacements.

- Plus de 525.000 morts -

Son discours à la Nation intervient un an jour pour jour après la décision de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de qualifier le Covid-19 de pandémie.

Cette dernière a depuis fait plus de 525.000 morts aux Etats-Unis, et la première économie mondiale s'est contractée de 3,5% l'an passé, sa pire année depuis la Seconde Guerre mondiale.

Grâce au feu vert du Congrès, des millions d'Américains vont toucher des chèques d'aides directes pour un montant global de quelque 400 milliards de dollars.

Le plan prolonge en outre jusqu'en septembre des allocations chômage exceptionnelles qui devaient expirer le 14 mars. La loi consacre également 126 milliards de dollars aux écoles, de la maternelle au lycée, pour soutenir leur réouverture malgré la pandémie, ainsi que 350 milliards en faveur des Etats et des collectivités locales.

A l'appui d'une campagne de vaccination qui bat son plein, la Maison Blanche a annoncé qu'elle souhaitait acheter 100 millions de doses supplémentaires à Johnson & Johnson, ce qui doublerait le nombre de doses commandées par les Etats-Unis à cette entreprise pharmaceutique.

Les Etats-Unis ont déjà passé des commandes pour recevoir d'ici fin mai assez de doses pour vacciner l'ensemble des adultes américains, grâce à deux autres vaccins sont autorisés dans le pays, celui de l'alliance Pfizer/BioNTech, et celui de Moderna, auxquels le gouvernement américain a commandé 300 millions de doses chacun.

Mais le locataire de la Maison Blanche a insisté sur la nécessité de se préparer à d'éventuels contre-temps. "Nous avons besoin d'une flexibilité maximale. (...) Beaucoup de choses peuvent se passer, nous devons être prêts", a-t-il martelé. "Si nous avons un surplus, nous le partagerons avec le reste du monde", a-t-il encore dit.

Depuis son club de Mar-a-Lago, en Floride, son prédécesseur républicain Donald Trump a tenté de se faire entendre mercredi soir. "J'espère que tous les Américains se souviendront, lorsqu'ils recevront le vaccin contre le Covid-19 que si je n'avais pas été président, vous n'auriez pas reçu cette magnifique +injection+ avant cinq ans au plus tôt", a-t-il écrit dans un bref communiqué.

"J'espère que tout le monde s'en souviendra!", a ajouté celui qui, malgré sa défaite à l'issue de son premier mandat, n'a pas exclu de se représenter en 2024.

AFP

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