Par surprise, et contre l'avis du gouvernement le Parlement a adopté jeudi définitivement une proposition de loi de l'opposition pour protéger et promouvoir les langues régionales, après le vote favorable de l'Assemblée nationale en deuxième lecture malgré les réticences du gouvernement et des députés LREM. Une bonne nouvelle pour la langue créole
Défendu par le député Libertés et Territoires Paul Molac, le texte a été adopté sous les vivats par 247 voix pour, 76 votes contre et 19 abstentions. Le député a immédiatement célébré cette victoire pour les langues régionales. Regardez
Après le vote d'une loi sur les #languesregionales , quoi de mieux qu'un Bro Gozh avec les collègues bretons ! pic.twitter.com/1zvSs7HaHS
— Paul Molac (@Paul_Molac) April 8, 2021
Ce texte de loi désormais définitif permet deux nouveautés majeures pour les partisans des langues régionales. Il autorise l'instauration de l'enseignement immersif, c'est à dire que dans les établissements publics la majorité des cours pourront être donnés en langue régionale autre et plus seulement en langue dominante. Le texte permet aussi la création d'un forfait scolaire pour les écoles privées dispensant une scolarisation en langues régionales.
Au cours de la discussion, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer s'était opposé par deux fois à l'inscription dans la loi de ces deux mesures dont il prévoit "des conséquences en chaîne". "Nous sommes favorables au développement des langues régionales (...) mais nous avons le droit d'être attentifs aux modalités", a souligné le ministre, dont les échanges furent parfois tendus avec certains députés de droite.
"Nous mettons en cause certains principes fondamentaux de notre école publique", a également mis en garde Christophe Castaner, le chef de file des députés LREM. Son groupe avait appelé à voter contre la proposition de loi.
Celle-ci a été finalement adoptée conforme à la version votée par le Sénat en décembre 2020 dans le cadre de la première "niche" du groupe écologiste. Cela vaut adoption définitive ce jeudi par le Parlement. Ce texte des députés Libertés et Territoires avait été voté en première lecture début 2020 par l'Assemblée nationale, après avoir été en partie vidé de sa substance.
www.ipreunion.com avec l'AFP
La loi Deixonne a portée débat en 1951,et 70 ans après nos élites politiques sont tjrs entrain de débattre sur l'existence, l'utilité, l'enseignement des langues régionaux et dialectes locaux. Encore un ptit effort on y arrivera dans quelques siècles...