Natation

Du bronze européen et Tokyo à portée de main pour le 4x100 m féminin

  • Publié le 18 mai 2021 à 00:03
  • Actualisé le 18 mai 2021 à 09:23

Emmené par Marie Wattel et Charlotte Bonnet, le relais 4x100 m féminin a apporté à l'équipe de France sa première médaille de la semaine, en bronze, aux Championnats d'Europe de natation, lundi à Budapest, et sa qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo est à portée de main.

Il y a trois ans à Glasgow, déjà avec Bonnet et Wattel, mais aussi avec Béryl Gastaldello, l'autre sprinteuse tricolore qui monte, les Françaises s'étaient parées d'or. Sans Gastaldello cette fois, restée s'entraîner aux Etats-Unis, mais avec Anouckha Martin et Assia Touati, elles se sont classées troisièmes (3:35.92), derrière la Grande-Bretagne (3:34.17) et les Pays-Bas (3:34.29).

"Ce n'est pas la composition habituelle, on pensait se faire distancer beaucoup plus par les Hollandaises notamment, et on n'est vraiment pas loin de la première place, c'est cool", se réjouit Bonnet.
Au-delà du podium européen, ce qu'il faut retenir, c'est que le relais français peut quasiment dire qu'il tient sa place pour les JO dans dix semaines (23 juillet-8 août).

Pour s'y inviter, le quatuor bleu, absent - pour neuf centièmes - des Mondiaux-2019 où douze des seize billets olympiques ont été distribués, doit impérativement faire partie des quatre meilleures nations mondiales n'en ayant pas encore empoché, au 31 mai.

- "Une carte à jouer à Tokyo" -

Après cette finale continentale, il occupe la deuxième position, à la faveur de ses 3 min 35 sec 64 nagées à Saint-Raphaël en décembre dernier, derrière la performance britannique dans le bassin hongrois. Danoises et Italiennes, entre autres, restent derrière.

Wattel comme Bonnet se projettent déjà à Tokyo. "On n'est pas à notre meilleur niveau, on le sait, ce n'était pas l'objectif non plus, rappelle la première. A Tokyo, on aura une belle carte à jouer. Pourquoi pas rêver et aller chercher un podium ? Je pense que c'est possible. Avec de l'affûtage, avec Béryl qui peut nous ajouter de la vitesse, j'y crois vraiment à ce relais." Avec Gastaldello, et "avec plus de niveau et plus de forme dans quelques mois, ça laisse espérer un gros truc, c'est clair", abonde la deuxième.

Peu avant la finale du 4x100 m, Wattel s'est qualifiée pour celle du 100 m papillon, programmée mardi soir, avec le deuxième chrono, en 57 sec 48. Seule la Suédoise Louise Hansson a été plus rapide (56.73), comme en séries. Wattel, qui s'entraîne à Loughborough, en Angleterre, n'est encore jamais montée sur un podium international en individuel. Mélanie Hénique, sur 50 m (25.08, 14e temps), et le jeune Yohann Ndoye Brouard, sur 50 m dos (25.11, 10e temps), n'ont eux pas passé le cut des demi-finales.

- Kolesnikov en pleine progression -

C'est sur cette course - non-olympique - que Kliment Kolesnikov est devenu le premier homme sous les 24 secondes en améliorant son record du monde de sept centièmes, en 23 sec 93 (contre 24.00 en 2018 à Glasgow). A 20 ans, Kolesnikov, triple champion d'Europe 2018 (50 m dos, 100 m dos et 4x100 m messieurs), est en pleine progression : sur 100 m, la course reine, il se présente avec la meilleure performance mondiale de la saison, en 47 sec 31, et a abaissé son record personnel, qui datait alors de 2018, de plus de sept dixièmes en deux jours en avril.

Habituée des podiums et de leur plus haute marche : quelques jours après avoir fêté ses 32 ans, Katinka Hosszu s'est elle offerte une quatorzième couronne continentale, la quatrième sur 400 m 4 nages (après 2012, 2014 et 2016). La Hongroise s'est imposée en 4 min 32 sec 73, soit la deuxième meilleure performance mondiale de la saison.

Celle qui a pour marque de fabrique d'enchaîner les départs sans répit, ce qui lui vaut d'être surnommé "Iron Lady" (la Dame de fer), s'est cette fois octroyé un programme plus léger, avec deux autres courses individuelles seulement, le 200 m 4 nages et le 200 m papillon.

AFP

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