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Euro : la France au tapis, qui pour être le patron? L'Angleterre défie l'Allemagne

  • Publié le 29 juin 2021 à 16:26
  • Actualisé le 29 juin 2021 à 16:45

Après les éliminations du champion d'Europe portugais et du champion du monde français, qui sera le patron de cet Euro? A la recherche de leur gloire passée, l'Allemagne et l'Angleterre peuvent rêver: elles s'affrontent mardi à Wembley (18h00) pour une place en quarts de finale.

Au terme d'un match au scénario échevelé (3-3 a.p. 5 tab à 4), la France, qui menait pourtant 3-1 à dix minutes de la fin du temps réglementaire, a mordu la poussière face à la modeste Suisse.

Au lendemain de la défaite du Portugal, sacré champion d'Europe en 2016, face à la Belgique (1-0), c'est un autre favori qui a disparu prématurément. "On ne méritait pas plus", a reconnu Didier Deschamps qui a vécu le premier échec retentissant de sa carrière de sélectionneur, débutée au sortir d'un Euro-2012 calamiteux pour les Bleus.

Cette élimination prématurée ne devrait pas remettre en cause son contrat qui le lie aux Bleus jusqu'au Mondial-2022 au Qatar: "J'ai beaucoup d'affection pour lui, je connais les difficultés du foot (...) Ca tient à tellement peu de choses" a expliqué le président de la Fédération française Noël Le Graët, qui a toutefois reconnu avoir "besoin de discuter".

Tout un symbole, c'est Mbappé, celui qui était présenté comme son meilleur joueur avant l'Euro, qui a scellé l'élimination en ratant son tir au but et en restant muet tout au long du tournoi.

- "On perd ensemble" -

"Dans le football, on gagne ensemble, on perd ensemble, on est tous responsables, une élimination à ce stade de la compétition c'est douloureux, encore plus sur penalty, mais il n'y a personne à pointer du doigt", a balayé le capitaine et gardien des Bleus, Hugo Lloris.

Dès la fin du match, Mbappé a reçu le soutien remarqué de la légende brésilienne Pelé: "Garde la tête haute, Kylian ! Demain est le premier jour d'un nouveau voyage", lui a-t-il écrit sur les réseaux sociaux. "Kylian, on n’oublie pas tous les moments merveilleux que tu nous as offerts", a rappelé de son côté la ministre des Sports Roxana Maracineanu.

La déception d'une élimination aux tirs au but, l'Angleterre la connait bien pour l'avoir connue à plusieurs reprises. Son sélectionneur Gareth Southgate aussi, marqué à jamais par son tir au but manqué en demi-finale de l'Euro-1996 contre l'Allemagne.

Southgate retrouve la "Mannschaft" mardi pour un nouvel épisode d'un grand classique du football mondial. De la finale du Mondial-1966 à la demi-finale de l'Euro-1996, toutes deux disputées à Londres, en passant par le quart de finale du Mondial-2010 en Afrique du Sud, les matches de légende abondent dans l'histoire des confrontations entre l'Angleterre et l'Allemagne.

Mais au coup d'envoi, le poids de l'histoire s'effacera. "Il n'y a aucune raison pour ces garçons de ressentir ça, car beaucoup n'étaient même pas nés, donc ce n'est pas pertinent. Il faut regarder devant, c'est un match fantastique à jouer", a insisté Southgate, à la tête de la deuxième équipe la plus jeune encore en lice en huitièmes. Première de sa poule sans souffrir, mais sans convaincre, son Angleterre se cherche encore.

- Ukraine ou Suède -

"Peu importe la manière, on fera tout ce qui est en notre pouvoir pour se qualifier", a lancé Harry Kane en conférence de presse d'avant-match.

Un échec à ce stade de la compétition serait un nouveau rendez-vous raté pour l'Angleterre, alors que les demi-finales et la finale auront également lieu à Wembley.

Côté allemand aussi, on reste pragmatique: "La seule devise sera: il faut gagner ce match. Pas question de faire des choses spectaculaires pour sortir les mains vides", a lancé Joachim Löw.

Pour sa dernière grande compétition avant de passer la main à son ancien adjoint Hansi Flick, "Jogi" veut soigner sa sortie. Sa défense trop perméable, avec cinq buts pris en trois matches au premier tour, une attaque irrégulière - neutralisée par la France, en feu contre le Portugal, entre les deux contre la Hongrie - font qu'il attaque la phase à élimination directe sans certitudes.

Si on ajoute à cela les liens importants entre football anglais et allemand depuis quelques années - Jadon Sancho et Jude Bellingham évoluent en Bundesliga, alors que Ilkay Gündogan, Kai Havertz, Timo Werner et Antonio Rüdiger jouent en Premier League, un championnat que Jamal Musiala et Leroy Sane connaissent par coeur -, la victoire se jouera dans les détails.

Le vainqueur de ce duel héritera en quart de finale samedi à Rome d'un adversaire a priori abordable --si cela veut encore dire quelque chose dans cet Euro-- la Suède ou l'Ukraine, opposées à Glasgow mardi (21h00) dans le dernier 8e de finale du tournoi.

AFP

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