Covid

L'obligation vaccinale des soignants plus que jamais sur la table

  • Publié le 5 juillet 2021 à 04:49
  • Actualisé le 5 juillet 2021 à 07:18

Le débat sur la vaccination obligatoire des soignants contre le Covid-19 s'est poursuivi tout le weekend et l'exécutif va multiplier à partir de lundi les consultations, notamment autour de cette question. Dans une tribune au Journal du Dimanche, 96 médecins, dont des chefs de service devenus des figures médiatiques de la pandémie, ont demandé au gouvernement "de prendre dès à présent la décision d'obligation vaccinale" pour tout salarié d'un Ehpad ou d'un hôpital "(s')exposant ou exposant les personnes dont elle est chargée à des risques de contamination" au Covid-19.

Ils veulent une mesure "effective avant le début du mois de septembre" pour "éviter une quatrième vague", une crainte renforcée par la progression rapide du variant Delta, très contagieux. "Le vaccin, c'est une chance, pas une pénalité", a insisté dimanche soir le ministre de la Santé Olivier Véran, avertissant sur le risque d'une éventuelle résurgence de l'épidémie, notamment sous l'effet de ce variant Delta qui gagne du terrain dans de nombreux pays.

"Demander à un soignant de se vacciner, ce n'est pas le pointer du doigt," a lancé le ministre, qui assistait à une édition spéciale du festival de musique Solidays dédiée... aux soignants.
Il s'agit de "leur demander d’aller au bout de leur engagement", alors que certains vaccins sont déjà obligatoires pour eux, a rappelé Olivier Véran. Le taux de vaccination des soignants plafonne à 57% dans les Ehpad et 64% à l'hôpital, selon la Fédération hospitalière de France (FHF).

Un niveau qui "reste clairement insuffisant", a expliqué également dans le JDD le "Monsieur vaccin" du gouvernement, Alain Fischer. Et d'en conclure que "pour ces professionnels, on a atteint ce point de dernier recours" de l'obligation.

Le Premier ministre Jean Castex doit recevoir à partir de lundi les chefs de file du Parlement et des élus locaux pour aborder, entre autres, cette question. Le gouvernement travaille à un projet de loi, avait indiqué jeudi une source gouvernementale. Le sujet sera sans doute abordé aussi à l'Elysée, où Emmanuel Macron recevra à nouveau les leaders syndicaux et patronaux mardi pour un tour d'horizon des sujets d'actualité.

- Exceptions -

Les patrons du Medef et de la CFDT, Geoffroy Roux de Bézieux et Laurent Berger, ont déjà donné leur point de vue. Dans une tribune conjointe publiée par le JDD sous le titre "La vaccination, c'est la seule solution", ils se disent "attachés à deux principes : le volontariat et le secret médical. Mais "le premier peut toutefois connaître des exceptions pour les salariés au contact du public au nom de l'indispensable protection des autres".

C'est le principal argument des partisans de la vaccination obligatoire des personnels de santé, alors que la pression décroît depuis plusieurs semaines sur le système sanitaire français.
Dimanche, 7.913 malades du Covid-19 étaient hospitalisés, au plus bas depuis le 9 octobre, en pleine montée de la deuxième vague épidémique qui allait conduire au reconfinement.

Les soins critiques, réservés aux malades les plus gravement atteints, sont quant à eux revenus à leur niveau de fin septembre, avec 1.104 malades. Le gouvernement n'entend donc pas étendre plus le débat sur la vaccination obligatoire. "Aujourd'hui, notre cadre de travail, c'est les soignants, pas au-delà des soignants", a souligné une nouvelle fois dimanche le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur radio J. Pour lui, "la question de la vaccination obligatoire pour l'ensemble de la population à ce stade ne se pose pas", même s'il a appris "à ne jamais rien exclure pour l'avenir par principe".

Mais certains se disent déjà favorables à cette hypothèse, comme le patron du MoDem et Haut commissaire au Plan, François Bayrou dans le Grand jury RTL/LCI/Le Figaro.  "Commençons par la persuasion et par l'incitation", a-t-il toutefois insisté.

AFP

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3 Commentaires
mékoué
mékoué
2 ans

Cette exigence des "vaccinés" vis à vis des autres, ressemble un peu à cette historiette créole à propos de cambrioleurs qui tentent d'ouvrir une porte de la demeure visée. Découvrant un interstice dans la porte à proximité du loquet, le premier cambrioleur y introduit sa main. Erreur monumentale car le propriétaire des lieux à l'affut derrière la dite porte assène un coup de marteau et écrabouille cette main fouineuse. Retirant précipitamment sans un cri cette main esquintée, et sans autre explication pour viser l'objectif à atteindre, le premier cambrioleur invite son compagnon à accomplir la même gestuelle... Résultat la maison n'a pas été cambriolée et deux individus se retrouvent avec uns main esquinté ...Moralité en confondant vitesse et précipitation, ceux qui sont pris veulent attirer les autres aussi dans le piège. (Appeau pour oiseaux - quan nou lété p'ti té sava pose la col ek zapel po souk zoiseau)Gramoun, nous apprenez la méfiance, maintenant certains spécialiste intentionnés nous font croire que les cochons volent. Pour approuver ou pas cette nouvelle donne, essayons de comprendre ce qui provoque tout "bouillon de culture", processus et base même de toute avancée et explication scientifique (multiplication des cellules après fécondation)... puis essayons de déterminer quel rôle peut y avoir là, le port du masque '

Parce que vous Êtes gouvernés par Les Ratés En Mouvement ( LREM )
Parce que vous Êtes gouvernés par Les Ratés En Mouvement ( LREM )
2 ans

Ce gouvernement est faible et carpette devant le lobbying des groupes pharmaceutiques . Car il n'y a aucune obligation de se faire vacciner , c''est expérimentale ! Le 7 mai 2017 était élu Emmanuel Macron. Quatre ans plus tard, son mandat se résume en une longue succession d'échecs et de conflits sociaux.

Eve
Eve
2 ans

Les non vaccinés doivent se vacciner pour protéger ceux qui sont vaccinés ''''' En EHPAD : tous vaccinés .. Qui m'explique '