Economie

Le pass sanitaire ne menace pas la croissance, juge la Banque de France

  • Publié le 15 juillet 2021 à 12:56
  • Actualisé le 15 juillet 2021 à 13:16

La généralisation cet été en France du pass sanitaire ne menace pas la croissance, malgré les inquiétudes de nombre de commerçants sur une moindre fréquentation, a estimé jeudi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

"L'extension du pass sanitaire, si elle entraîne une extension de la vaccination, devrait même plutôt consolider la croissance", a déclaré le gouverneur sur France Info.

Le pass sanitaire, qui vise à attester qu'une personne n'est pas atteinte du Covid-19, va devenir obligatoire d'ici à début août pour entrer dans de très nombreux lieux: restaurants, cinémas, centres commerciaux, transports de longue distance...

Mais plusieurs organisations professionnelles s'inquiètent des effets de cette mesure, qui vise explicitement à encourager la vaccination. Elles craignent une baisse de leur fréquentation. "C'est l'intérêt de (...) tous les secteurs d'aller le plus possible vers la vaccination", a répondu M. Villeroy de Galhau. "La vaccination, c'est la meilleure protection non seulement de nos santés mais aussi de nos emplois".

Le gouverneur a également minimisé les inquiétudes quant aux conséquences économiques d'une nouvelle vague de contaminations issues du variant Delta, plus contagieux que les précédentes souches. "Quand on regarde dans les trimestres passés, chacune des vagues a eu de moins en moins d'effets économiques négatifs", a-t-il noté, alors que les contaminations repartent nettement en hausse depuis une semaine.

"Le variant Delta n'est pas la principale menace" pour l'économie, a-t-il estimé, mettant plutôt l'accent sur les difficultés des entreprises françaises à pourvoir des postes vacants.

La Banque de France a déjà exprimé ses craintes sur ces difficultés de recrutement, évoquées par près de la moitié des entreprises interrogées par l'institution. Cette situation est "inacceptable économiquement et socialement" au vu d'un taux de chômage toujours élevé à quelque 8%, a regretté M. Villeroy de Galhau.

AFP

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