La firme ne sera plus seule à contrôler les paiements

Apple met en place les concessions promises sur l'App Store

  • Publié le 23 octobre 2021 à 09:50
  • Actualisé le 23 octobre 2021 à 10:58

Apple permet désormais aux éditeurs d'applications mobiles de contacter leurs utilisateurs directement et de leur proposer des moyens de paiement non contrôlés par l'App Store, une concession annoncée en août qui ne résout pas le sujet épineux d'une réelle ouverture de sa plateforme.

Le groupe californien a mis à jour vendredi le règlement de son App Store, sa plateforme incontournable de téléchargement des applications sur ses smartphones et tablettes.

Selon les nouvelles règles, les développeurs peuvent à présent contacter individuellement les consommateurs, par e-mail par exemple, pour leur proposer de payer pour un abonnement ou autre service via leur site web. Ils pourront donc aussi leur demander des informations de base, comme leur nom et adresse e-mail, "tant que cette requête reste optionnelle" pour l'utilisateur, précise le fabricant de l'iPhone.

Apple avait proposé ces changements fin août pour mettre fin à des poursuites de petites entreprises qui conçoivent des applications. Celles-ci pourront ainsi contourner le système de paiement d'Apple, et donc la commission de 15 ou 30% allant au géant de l'électronique. Mais cette concession ne satisfait pas de nombreux éditeurs, notamment de jeux vidéo mobiles, comme Epic Games.

Le studio responsable du très populaire jeu Fortnite a intenté un procès à la marque à la pomme qu'il accuse de monopole. En septembre, une juge américaine a en partie blanchi Apple de ces accusations tout en lui ordonnant de ne plus imposer son système de paiement au sein des applications.

Les deux parties ont fait appel. Pour Epic, la possibilité de rediriger des utilisateurs vers une méthode de paiement hors de l'application n'est pas suffisante: la plupart des joueurs apprécient de pouvoir payer directement dans le jeu, sans en sortir.

Apple fait aussi face à des enquêtes d'autorités américaines et européennes qui l'accusent d'abus de position dominante.

AFP

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