Rugby

XV de France: la charnière Dupont-Ntamack de retour face aux All Blacks

  • Publié le 18 novembre 2021 à 16:03
  • Actualisé le 18 novembre 2021 à 16:26

Pas de "Jalimack" contre les All Blacks.

Le XV de France retrouvera sa charnière 100% toulousaine Antoine Dupont-Romain Ntamack, samedi, face à la Nouvelle-Zélande, troisième et dernier match de l'automne pour les Bleus. Aligné au centre pour faire de la place Matthieu Jalibert lors des deux premiers matches de la tournée, Ntamack récupère ainsi son poste d'ouvreur et envoie donc le N.10 de Bordeaux-Bègles sur le banc.

Une option stratégique pour répondre à la puissance des Néo-Zélandais et mettre "l'intensité" réclamée par le manager Raphaël Ibanez dans la semaine.
"On a eu deux matches pour tester. C'est un objectif de performance. On a choisi cette formule pour attaquer le match: c'est surtout un choix de performance plutôt qu'un choix par défaut", a expliqué le sélectionneur Fabien Galthié. "Antoine et Romain ont beaucoup d'expérience collective au Stade toulousain", a-t-il ajouté.

Avec Ntamack au centre et Jalibert à l'ouverture, les Bleus ont dominé l'Argentine (29-20) et la Géorgie (41-15) mais l'association des deux talents, excitante sur le papier, a semblé grippée sur le terrain. "J'ai toujours dit, et je ne m'en suis jamais caché, que mon poste, c'était ouvreur. Mais, tant que je suis sur le terrain, je n'ai pas forcément de préférence. Je me bats pour le maillot. Mon poste premier, c'est ouvreur, je veux qu'on me voie comme tel et je l'ai déjà dit. Après, si on me fait évoluer au centre pour des raisons stratégiques, j'y jouerais avec plaisir", a d'ailleurs confessé Ntamack dans un entretien à l'AFP.

C'est donc avec une charnière 100% made in Stade toulousain, championne de France et d'Europe, alignée pour la huitième fois en Bleu, que le XV de France s'attaquera à son dernier défi de novembre: la Nouvelle-Zélande, son haka, ses trois titres de champions du monde, son maillot mythique et ses stars à la pelle.

- "La meilleure équipe du moment" -

De quoi se rassurer un peu avant de défier les All Blacks, que les Bleus n'ont plus battus depuis 2009 mais qui ont été pris à la gorge par l'Irlande (29-20) la semaine dernière. "Quand on connaît la qualité de l'adversaire, il a du relief, il est challengeant. Cette équipe de France, c'est la meilleure du moment", a encore assuré Galthié.

Au centre, à la place de Ntamack, Jonathan Danty (29 ans, 9 sél.) retrouve son ancien compère du Stade Français Gaël Fickou (27 ans, 64 sél.), en l'absence des habituels candidats Virimi Vakatawa (29 ans, 30 sél.) et Arthur Vincent (22 ans, 14 sél.), tous deux blessés. "Il faut trouver un équilibre: densifier oui mais il faut être capable de bouger, avec et sans le ballon", a encore affirmé le sélectionneur.

Au total, Fabien Galthié a effectué cinq changements par rapport au XV de départ qui avait dominé la Géorgie à Bordeaux: outre Danty, le talonneur Peato Mauvaka remplace Julien Marchand, touché aux côtes; Romain Taofifenua cède sa place à Paul Willemse en deuxième ligne; François Cros supplée Sekou Macalou, blessé au pied, en troisième ligne; Gabin Villière retrouve sa place de titulaire à l'aile aux dépens de Matthis Lebel. A noter également que Melvyn Jaminet va vivre sa sixième sélection consécutive à l'arrière après avoir explosé aux yeux du monde lors de la tournée en Australie et que l'habituel flanker Cameron Woki a pris du galon et va de nouveau être lancé en deuxième ligne, aux côtés de Willemse.

Les Bleus espèrent profiter de la fatigue des Néo-Zélandais, qui disputeront samedi leur 15e match depuis juillet, pour mettre fin à une série de 14 défaites contre les hommes en noir. Mais les All Blacks, dominés physiquement en Irlande, n'ont plus chuté deux fois de suite depuis un an et deux revers face à l'Australie (24-22) puis l'Argentine (25-15). L'équipe de France n'a perdu qu'une fois au Stade de France depuis la prise de fonction de Fabien Galthié début 2020. C'était face à l'Ecosse (27-23) en mars. Il est temps de rêver.

AFP

guest
0 Commentaires