[EN DIRECT] Invasion russe

Ukraine : premières évacuations de civils sur le site Azovstal, à Marioupol

  • Publié le 1 mai 2022 à 13:25
  • Actualisé le 2 mai 2022 à 05:40

66ème jour de guerre en Ukraine ce dimanche 1er mai 2022. Après plus de deux mois de conflit, le cessez-le-feu est encore loin. Le Président français Emmanuel Macron a promis à Volodymyr Zelensky de renforcer l'appui militaire et humanitaire à l'Ukraine. L'Occident confirme sa volonté de mettre fin à l'invasion russe, au risque de voir une escalade du conflit, et alors que Vladimir Poutine brandit toujours la menace nucléaire. Sur le plan militaire, Moscou accentue la pression à Kharkiv, Kiev revendique des succès tactiques comme la récupération du village de Rouska Lozova. Une frappe russe a détruit la piste de l'aéroport d'Odessa en fin de journée ce samedi. Nous sommez en direct (Photos AFP)

  • C'est la fin de ce live, merci de l'avoir suivi

  • "Tu ne tueras point": en Russie, les derniers prêtres rebelles

    Le père Guéorgui Edelchtein, 89 printemps, ne se lasse jamais d'un bon débat. Assis devant une collection d'icônes, il pointe un fauteuil vide. "J'aimerais avoir en face de moi un ou deux de mes adversaires."

    Pourquoi est-il l'un des rares prêtres orthodoxes de Russie à s'opposer à l'offensive en Ukraine? Le vieux pope, barbe blanche et soutane noire, répond d'une voix chevrotante, mais sans hésitation. "J'ai peur d'être un mauvais prêtre, car je n'ai pas toujours été contre toutes les guerres, mais j'ai toujours été contre les guerres agressives, de conquête."

    "L'Ukraine est indépendante, qu'ils fassent ce que bon leur semble", ajoute-t-il, interrogé par l’AFP dans sa maison du hameau de Novo-Bely Kamen, sur les bords de la Volga, à six heures de route de Moscou.

    Depuis l'attaque du 24 février, seule une poignée de prêtres de l'Eglise russe -- qui revendique 150 millions de fidèles à travers le monde -- se sont prononcés ouvertement contre la campagne militaire du Kremlin.

    Lire l'article de l'AFP ici.

     

  • Washington choisit d'ignorer les menaces de Poutine

    En mobilisant 40 pays et en prévoyant un budget de 33 milliards pour l'Ukraine, Washington choisit d'ignorer les menaces de Vladimir Poutine d'utiliser l'arme nucléaire et affronte Moscou de façon de moins en moins voilée, ne craignant apparemment pas de pousser le président russe dans ses retranchements.

    Au lendemain d'une réunion organisée par Washington à Ramstein, en Allemagne, pour organiser le soutien d'une quarantaine de pays à l'Ukraine, M. Poutine a promis mercredi une réponse "rapide et foudroyante" en cas d'intervention extérieure dans le conflit.

    Le président russe a mentionné "ces outils dont personne d'autre ne peut se vanter actuellement", une allusion à peine voilée à l'arme nucléaire tactique, dont la doctrine militaire russe prévoit l'utilisation pour forcer un adversaire à reculer.

    Loin de reculer, Joe Biden a répliqué le lendemain en demandant au Congrès une colossale rallonge budgétaire de 33 milliards de dollars, dont 20 milliards doivent aller à la fourniture d'armements, soit près de sept fois plus que les quantités pourtant impressionnantes d'armes et munitions déjà fournies à l'Ukraine depuis l'invasion russe, déclenchée le 24 février.

    L'administration américaine livre désormais de l'armement lourd à Kiev, comme de l'artillerie, des hélicoptères et des drones, après avoir longuement hésité à le faire de peur d'étendre le conflit à d'autres pays de l'Otan.

    Cette inquiétude paraît avoir disparu à Washington, où le ministre de la Défense Lloyd Austin s'est donné lundi pour objectif de "voir la Russie affaiblie à un degré tel qu'elle ne puisse pas faire le même genre de choses que l'invasion de l'Ukraine", au retour d'une visite à Kiev.

    Au sein du gouvernement américain, la menace nucléaire de la Russie est désormais balayée d'un revers de la main. Joe Biden a ainsi fustigé jeudi les menaces "irresponsables" de Vladimir Poutine et jugé qu'elles montraient "le sentiment de désespoir ressenti par la Russie, confrontée à son misérable échec au regard de ses objectifs initiaux".

    Et vendredi, un haut responsable du Pentagone a affirmé que Washington "ne pense pas qu'il y ait un risque d'usage d'armes nucléaires ou que le territoire de l'Otan soit menacé".

    Lire l'article de l'AFP ici.

     

  • En visite surprise à Kiev, Nancy Pelosi affiche la solidarité "sans équivoque" des Etats-Unis

    La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a affiché la solidarité "sans équivoque" des Etats-Unis à l'Ukraine, au cours d'une visite surprise dimanche à Kiev où elle s'est entretenue avec le président Volodymyr Zelensky.

    "Les Etats-Unis sont un chef de file dans le soutien solide de l'Ukraine dans la lutte contre l'agression russe", a twitté le président ukrainien pour accompagner une vidéo où on le voit, flanqué de gardes armés, accueillir Mme Pelosi et une délégation du Congrès devant la présidence à Kiev et ensuite en réunion avec la délégation américaine.

    "Notre délégation s'est rendue à Kiev pour envoyer un message sans équivoque et retentissant au monde entier: les Etats-Unis sont aux côtés de l'Ukraine", selon un communiqué de la délégation américaine publié à l'issue de la visite de leur délégation, qui doit se rendre ensuite en Pologne.

    "Un soutien américain supplémentaire est en route", soulignent les parlementaires américains qui assurent qu'ils vont "transformer la forte demande de financement du président Biden en un paquet législatif".

    Le président Zelensky s'est de son côté félicité des "signaux très importants" donnés par les Etats-Unis et le président Joe Biden dont le programme Lend-Lease (Prêt-Bail) pour l'Ukraine, comme celui mis en place par les Etats-Unis pendant la Deuxième guerre mondiale, afin de fournir aux pays amis du matériel de guerre sans intervenir directement dans le conflit.

    Lire l'article de l'AFP ici.

     

  • Le soutien occidental, un enjeu considérable

    Le président américain Joe Biden a demandé cette semaine au Congrès une colossale rallonge budgétaire de 33 milliards de dollars pour principalement livrer davantage d'aide militaire à Kiev.

    Londres aussi affiche son aide."Je me suis entretenu avec le président Zelensky pour présenter la manière dont le Royaume-Uni continuera à fournir une aide militaire et humanitaire pour donner aux Ukrainiens l'équipement dont ils ont besoin pour se défendre. Je suis plus déterminé que jamais à renforcer l'Ukraine et à faire en sorte que Poutine échoue", a tweeté le Premier ministre britannique Boris Johnson samedi soir.

    Un peu plus tôt, Emmanuel Macron avait dit au téléphone à son homologue ukrainien que la France allait "renforcer" ses envois de matériel militaire à l'Ukraine - notamment des canons longue portée - pour en "rétablir la souveraineté et l'intégrité territoriale". Le président français avait aussi dit que se poursuivrait "la mission d'experts français contribuant au recueil de preuves pour (...) permettre le travail de la justice internationale relatif aux crimes commis dans le cadre de l'agression russe".

     

  • La stratégie de l'armée russe

    L'armée russe, numériquement supérieure à son adversaire ukrainien et mieux dotée en artillerie, grignote du terrain, en cherchant à le prendre en étau depuis le nord et le sud afin de compléter son emprise sur le Donbass.

    Il s'agit de la "deuxième phase" de "l'opération militaire spéciale" lancée le 24 février par la président russe Vladimir Poutine, après le retrait des forces russes du nord de l'Ukraine et de la région de Kiev, mises en échec. "Ce n'est pas comme en 2014, il n'y a pas un front défini le long d'un axe", explique Iryna Rybakova, officier de presse de la 93e brigade des forces ukrainiennes, en référence à la guerre qui a opposé Kiev à des séparatistes prorusses dans cette région il y a huit ans et n'a jamais totalement cessé.

    "C'est un village à eux, un village à nous: il faut plutôt visualiser un échiquier", poursuit la militaire. Et après deux semaines d'assaut russe, "nous ne sommes pour le moment pas en capacité de faire reculer l'ennemi".

    Le président Zelensky a alerté samedi sur le fait que les Russes "ont constitué des renforts dans la région de Kharkiv, essayant d'augmenter la pression dans le Donbass". Les quartiers nord-est de Kharkiv, deuxième ville du pays avec près de 1,5 million d'habitants avant la guerre, sont quotidiennement frappés par des roquettes russes, causant la mort de civils.

     

  • Marioupol : presque tous les bâtiments d'Azovstal détruits

    Selon de nouvelles images satellite de Maxar Technologies prises le 29 avril, presque tous les bâtiments d'Azovstal ont été détruits.

    Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, en visite à Kiev jeudi, a assuré de son côté que l'organisation faisait "tout son possible" pour évacuer les civils coincés dans "l'apocalypse" de Marioupol, qui comptait un demi-million de personnes avant l'invasion russe lancée fin février.

    La prise totale de cette ville permettrait à Moscou de faire la jonction entre les territoires conquis dans le sud, notamment la péninsule de Crimée annexée en 2014, jusqu'aux républiques séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk, à l'est.

     

  • Première évacuation de civils de l'usine Azovstal, à Marioupol

    Un premier groupe de civils a été extrait dans la nuit de samedi à dimanche de l'aciérie Azovstal, dernière poche de la résistance ukrainienne à Marioupol, dans l'est de l'Ukraine, région où l'armée russe concentre l'essentiel de ses forces.

    La sortie d'une vingtaine de civils des sous-terrains de cet immense complexe industriel représente une grande première, toutes les précédentes tentatives d'évacuation ayant échoué, dans cette ville portuaire du sud-est presque entièrement détruite après des semaines de siège.

    Le régiment Azov, qui défend cette zone industrielle, a parlé de "vingt civils, des femmes et des enfants". "Ils ont été transférés vers un endroit convenu et nous espérons qu'ils seront évacués vers Zaporijjia, sur le territoire contrôlé par l'Ukraine", a déclaré Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment dans une vidéo sur Telegram.

    Quelques heures plus tôt, l'agence officielle russe Tass avait annoncé qu'un groupe de 25 civils, dont six enfants, avait pu sortir d'Azovstal, où sont terrés selon Kiev des centaines de militaires et de civils ukrainiens dans des galeries souterraines datant de l'époque soviétique. "Le régiment Azov continue de déblayer les décombres pour en sortir des civils. Nous espérons que ce processus va se poursuivre et que nous réussirons à évacuer tous les civils", a aussi avancé Sviatoslav Palamar.

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky l'a évoqué dans son adresse vidéo de samedi soir en disant: "Nous faisons tout pour que la mission d'évacuation de Marioupol soit menée à bien".

  • Bonjour, nous ouvrons ce live pour suivre la guerre en Ukraine

À propos

• Emmanuel Macron promet un renfort de l'appui militaire et humanitaire

Les deux présidents français et ukrainien se sont appelés dans la journée. Emmanuel Macron a notamment promis à Volodymyr Zelensky de renforcer l'appui "en armes de défense" mais également "l'aide humanitaire" pour l'Ukraine.

"Les bombardements brutaux constants, les frappes russes permanentes montrent que la Russie veut vider ce territoire de tous ses habitants. La défense de notre terre, de notre peuple, est littéralement un combat pour la vie" a déclaré par ailleurs le président ukrainien.

• La pression s'accentue à Kharkiv

Les forces russes maintiennent leur pression sur les régions de l'est et du sud de l'Ukraine, particulièrement autour de Kharkiv au nord-est, où elles tentent coûte que coûte d'accentuer leur contrôle, en dépit, selon Kiev, de revers sur le terrain.

De violentes explosions ont été entendues dans la nuit de vendredi à samedi à Kharkiv, deuxième ville du pays, pilonnée depuis des semaines par l'artillerie russe. Vendredi, ces bombardements ont fait au moins un mort et plusieurs blessés, selon l'administration militaire régionale de Kharkiv.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu que la situation dans cette région du nord-est, où les forces russes ont recentré leur offensive, était "difficile". "Mais nos militaires obtiennent des succès tactiques", a-t-il affirmé.

Ce samedi en soirée, le gouverneur d'Odessa a également fait part d'une frappe russe sur l'aéroport, détruisant la piste.

• Rouska Lozova, village repris par l'Ukraine

Le village Rouska Lozova a été repris par les Ukrainiens au nord de Kharkiv annonce Kiev, d'où les forces russes pilonnaient selon eux la ville. Le village a été libéré après d'intenses combats, et plus de 600 habitants évacués, selon le ministère ukrainien de la Défense.

Plus au sud et à l'est, dans la région du Donbass que le Kremlin s'est fixé pour objectif de reprendre entièrement, "les occupants font tout pour détruire toute vie", a affirmé Volodymyr Zelensky, estimant que "les bombardements constants sur les infrastructures et les zones habitées montrent que la Russie veut rendre cette zone inhabitée".

• Une offensive russe qui "prend du retard"

Pour Washington, l'offensive russe accuse du retard. Selon un haut-responsable du Pentagone, les forces russes "sont loin d'avoir fait la jonction" des troupes entrées par la région de Kharkhiv, au nord du Donbass, avec celles venues du sud du pays, un des objectifs de l'armée russe pour prendre en tenaille les forces ukrainiennes déployées sur la ligne de front autour des zones séparatistes de Donetsk et Lougansk.

Mais "nous pensons qu'ils continuent de créer les conditions d'une offensive soutenue, plus vaste et plus longue", a-t-il ajouté. Et pour mieux affirmer leur détermination, les forces russes ont clairement assumé vendredi avoir bombardé la veille la capitale Kiev, au moment précis où s'y trouvait le secrétaire-général de l'ONU Antonio Guterres. "Les forces russes ont détruit, avec des armes de haute précision de longue portée, les ateliers de l'entreprise spatiale Artiom" dans la capitale ukrainienne, a notamment déclaré le ministère russe de la Défense.

Ce bombardement a fait dix blessés et au moins un mort: Vira Ghyrytch, journaliste ukrainienne de Radio Liberty, un média financé depuis l'époque de la Guerre froide par le Congrès américain en Europe de l'Est. Le corps de la journaliste a été retrouvé dans les décombres de son immeuble. L'attaque s'est produite au moment où le chef des Nations unies, qui effectuait mercredi et jeudi son premier déplacement en Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février, se trouvait à Kiev.

L'Allemagne et la France ont vivement condamné, Berlin soulignant que ces frappes montraient une fois de plus "que (Vladimir) Poutine et son régime n'ont aucun respect pour le droit international". M. Zelensky, a regretté dans une adresse vidéo vendredi soir, "qu'une humiliation aussi brutale et délibérée des Nations Unies soit restée sans réponse".

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com avec AFP

 

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3 Commentaires
MôvéLang
MôvéLang
1 an

Zelinsky est un âne, soit il ne comprends pas qu'ils est entrain d'endetter l'Ukraine avec des armes obsolètes que l'Occident s'en débarrasse, soit il est complice pour s'enrichir personnellement.En tout cas, ni lui, ni ses complices ne pourront empêcher le morcellement de l'Ukraine, j'ai même peur qu'elle perd sa seul accès à la mer.Dans toute cette affaire, seuls les américains vont s'enrichir.

He oui he non
He oui he non
1 an

Sérieux tout ça, l'europe et la France (qui me concerne) qui aide beaucoup militairement l'ukraine c'est declarer la guerre a la russie. Danger

HULK
HULK
1 an

Quand MARINE le pen a dénoncé à une époque, les massacres de DAECH,des "bien-pensants" ont porté plainte et elle a été condamnée. Aujourd'hui,tous les jours, on a des photos de massacres en UKRAINE. Personne n'est choqué. On se fout un peu du monde, non' Indignation sélective à vomir. Les deux doivent être montrés et dénoncés. Ceux des russes comme ceux des islamistes.