Tennis

Roland-Garros: ici c'est Parry, Nadal et Djokovic de pied ferme

  • Publié le 24 mai 2022 à 09:05
  • Actualisé le 24 mai 2022 à 09:16

Dans la grisaille parisienne, Diane Parry a incarné le rayon de soleil de la deuxième journée de Roland-Garros : la jeune Française, 19 ans et récemment entrée dans le top 100, a renversé la tenante du trophée et N.2 mondiale Barbora Krejcikova au premier tour.

Scruté après sa sortie grimaçante et boitillante il y a une dizaine de jours à Rome, Rafael Nadal a rassuré sur l'état de son pied gauche. En soirée, protégé des trombes d'eau par le toit du Central, Novak Djokovic s'est lui imposé en moins de deux heures. Parry gagnant. La performance de la journée est à mettre au crédit de Diane Parry, 97e mondiale et victorieuse 1-6, 6-2, 6-3 de Krejcikova, sur le Central en prime. "Je suis juste la plus heureuse. C'est un rêve pour moi", s'est réjouie la Francilienne, qui a choisi de privilégier la terre battue depuis un an.

Les choses pouvaient pourtant difficilement plus mal commencer pour Parry, qui a perdu seize des dix-huit premiers points. Mais face à une adversaire qui jouait son premier match depuis fin février, la faute à un coude blessé, la jeune Française a trouvé les ressources pour retourner la situation. Son deuxième tour, face à la Colombienne Camila Osorio (66e), est abordable.

- Nadal rassure -

Sur le Central découvert, Nadal, treize fois vainqueur sur la terre battue parisienne et bientôt 36 ans, a rassuré son monde, une dizaine de jours après que son pied gauche, rongé par un mal "chronique et incurable" depuis plus de quinze ans, l'a trahi en plein huitième de finale romain (défaite contre Shapovalov).

Percutant en coup droit, avec lequel il a distribué le jeu de manière très convaincante par séquences, à l'aise aussi dans ses déplacements, le Majorquin a imposé sa loi en 2h02 sur un triple 6-2, aux dépens de l'Australien Jordan Thompson (82e). "J'ai bien commencé le match, avec les idées claires", a apprécié "Rafa", qui ne jouait que son sixième match sur ocre en 2022, après avoir été stoppé dans son formidable élan du début de saison par une côte fissurée fin mars.

Maintenant, "il faut trouver de la constance, ça vient avec la confiance et un engagement de chaque instant, un travail mental pour me forcer et exiger de moi-même de continuer", a-t-il ajouté. Au deuxième tour, il affrontera le Français Corentin Moutet (139e), tombeur du revenant Stan Wawrinka 2-6, 6-3, 7-6 (7/2), 6-3.

- Djokovic assure -

Pour son premier match en Grand Chelem de la saison, après sa rocambolesque expulsion d'Australie faute de vaccin contre le Covfid-19 en janvier, Djokovic a vécu une soirée tranquille, vainqueur 6-3, 6-1, 6-0 du gaucher japonais Yoshihito Nishioka (99e), sans pour autant avoir été exceptionnel.
Au lendemain de ses 35 ans, le N.1 mondial et tenant du trophée se "sent plus jeune".

Redevenu lui-même après un premier trimestre passé quasiment à l'arrêt, Djokovic est en quête sur la terre battue parisienne d'un 21e trophée en Grand Chelem qui lui permettrait d'égaler le record détenu par Nadal depuis son sacre à l'Open d'Australie en janvier. "Je suis rempli de joie, de motivation et d'inspiration pour donner mon maximum sur le court", a prévenu "Nole".

- Swiatek en coup de vent -

"Peut-être qu'elle ne perdra plus jamais". En tribunes, une pancarte écrite par une spectatrice annonce la couleur. Sur le court, Swiatek, grandissime favorite avec sa série de cinq tournois gagnés de suite, de Doha à Rome, s'est montrée à la hauteur pour son entrée en lice : la N.1 mondiale a fait un passage éclair, victorieuse en 54 minutes de la qualifiée ukrainienne Lesia Tsurenko 6-2, 6-0.

Propulsée N.1 mondiale par la retraite surprise d'Ashleigh Barty en mars, Swiatek, lauréate de Roland-Garros en 2020 - édition exceptionnellement automnale à cause du Covid-19 -, est inarrêtable depuis fin février: elle est désormais sur une série de 29 matches gagnés consécutivement.

- Osaka, un tour et puis s'en va -

Un an après son retentissant retrait du Grand Chelem parisien, quand elle s'était ouverte sur ses épisodes dépressifs et ses troubles anxieux, faisant émerger la question de la santé mentale dans le sport de haut niveau, Naomi Osaka a quitté Roland-Garros dès le premier tour. Sur une surface où elle est peu à l'aise, freinée en plus par un tendon d'Achille gauche douloureux ces dernières semaines et toujours strappé lundi, la star japonaise s'est inclinée 7-5, 6-4 face à l'Américaine Amanda Anisimova (28e). "Je sais avec quelles émotions j'ai quitté la France l'année dernière, mon sentiment est très différent", a analysé l'ex-N.1 mondiale, aujourd'hui 38e. "Je suis heureuse d'avoir pu jouer devant du public, vraiment contente d'avoir pu vivre ça." Lauréates en Grand Chelem comme Osaka, Victoria Azarenka et Bianca Andreescu ont elles franchi l'obstacle du premier tour en trois manches.

AFP

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