Il doit arriver cet après-midi

Incendies: Macron attendu en Gironde, les feux ralentissent

  • Publié le 20 juillet 2022 à 14:14
  • Actualisé le 20 juillet 2022 à 14:22

Emmanuel Macron est attendu mercredi en Gironde, frappée depuis plus d'une semaine par deux gigantesques incendies qui ont "très peu progressé" dans la nuit de mardi à mercredi mais ne sont toujours pas fixés. Le président de la République doit se rendre dans l'après-midi à la Teste-de-Buch, sur le bassin d'Arcachon, et Landiras, à 40 km au sud de Bordeaux, "aux côtés des sapeurs-pompiers, des personnels de la sécurité civile, des forces de l'ordre, des élus et de l'ensemble des personnes mobilisées", selon l'Elysée.

Les deux incendies qui brûlent en Gironde depuis le 12 juillet ont "très peu progressé", détruisant selon un dernier bilan mercredi, 20.600 hectares de forêt. Le feu de Landiras a ravagé 13.600 hectares de forêt et celui de la Teste-de-Buch 7.000.

Avec 300 hectares détruits ces dernières heures, "le bilan est plutôt positif, la situation s'est améliorée pendant la nuit mais les deux feux ne sont toujours pas fixés", a indiqué à la presse le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse, un porte-parole des pompiers de Gironde.

Durant la nuit, aucune nouvelle évacuation n'a été ordonnée et aucune victime n'est à déplorer. Depuis le début des incendies, près de 36.750 personnes ont été évacuées. Mercredi matin, selon le sous-préfet d'Arcachon, Ronan Léaustic, "la nuit a été satisfaisante, la journée est encourageante" mais "c'est un feu si particulier depuis le début qu'on se garderait bien d'estimer que la difficulté est derrière nous".

Les "conditions météo sont un peu moins défavorables. L'air est plus humide, ce qui est un atout par rapport à la progression de cet incendie", a ajouté le sous-préfet de Langon Vincent Ferrier à propos du feu de Landiras, évoquant des "points de vigilance" à surveiller dans le sud en raison du vent. Mardi, la canicule a fait tomber plus de 60 records de chaleur en France, avec les 40° dépassés dans certaines villes.

- Village fantôme -

Dans ce village, devenu village fantôme enveloppé d'une forte odeur de brûlé, pas de circulation, des véhicules de gendarmerie à des intersections et tous les volets des maisons étaient fermés. Dans la salle des fêtes, qui sert de salle de repos aux secouristes, les dons affluaient, déchargés par des bénévoles.

La préfète de Gironde et de Nouvelle-Aquitaine, Fabienne Buccio, parlait mardi soir d'une "accalmie". "On a pu travailler la défense contre le feu. On a pu vraiment peaufiner, avancer, créer des pare-feux importants", se félicitait la préfète. Fabienne Buccio évoquait également une météo "plus fraîche" qui a contribué à ces avancées. Environ 2.000 sapeurs-pompiers, de toute la France, et d'importants moyens aériens (8 Canadair et 2 Dash) sont mobilisés.

Alors que le président de la République est attendu en Gironde, Jean-Luc Gleyze et Xavier Fortinon, respectivement présidents PS des départements de Gironde et des Landes, ont réclamé "une flotte (aérienne) plus conséquente, et une répartition territoriale adaptée", dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron. "Un dispositif avancé dans le sud-ouest permettrait de protéger le massif forestier de résineux le plus important d’Europe", estiment les deux présidents qui demandent également de revoir le financement des services de secours "qui n'a pas évolué depuis 20 ans".

Par ailleurs, dans le cadre de l'enquête sur l'origine de l'incendie de Landiras, où une piste criminelle est privilégiée, un Girondin de 39 ans, gardé à vue depuis lundi, a été libéré, les expertises et analyses le "mettant hors de cause", a annoncé le parquet de Bordeaux.

La Gironde n'est pas le seul département frappé par des incendies, qui se multiplient en France depuis ces derniers jours. L'incendie qui a ravagé des centaines d'hectares de landes dans les Monts d'Arrées depuis lundi était toujours en cours mercredi matin mais sa progression ralentissait, a indiqué la préfecture du Finistère. La préfecture de Meurthe-et-Moselle a quant à elle interdit les travaux agricoles "avec engins motorisés", les travaux au bord des routes et en forêt ainsi que la "circulation motorisée" dans les bois les après-midi à partir de mercredi et jusqu'au 27 juillet en raison des risques d'incendies.

AFP

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