Le béluga égaré dans la Seine depuis une semaine a dû être euthanasié mercredi après son arrivée en camion à Ouistreham (Calvados), où les experts espéraient pouvoir le soigner avant de le relâcher en mer. Le cétacé de 800 kg, un animal évoluant habituellement en eaux froides, avait été placé à l'arrière d'un camion frigorifique mercredi vers 4H après six heures d'efforts pour l'extraire de l'écluse de Saint-Pierre-la-Garenne (Eure).
"Le béluga est arrivé le mercredi 10 août à 10h30 au Service d’inspection vétérinaire et phytosanitaire aux frontières (SIVEP), situé à Ouistreham, pour réaliser une expertise vétérinaire et sanitaire avant d’envisager son potentiel transfert dans l’écluse de Ouistreham", a indiqué la préfecture du Calvados dans un communiqué.
"Malgré les moyens techniques et logistiques mis en oeuvre, l’état du cétacé s’est malheureusement dégradé lors du voyage. L'expertise vétérinaire a révélé la situation de grande faiblesse, et d’activité respiratoire défaillante du béluga. La décision a donc été prise collégialement, avec les vétérinaires, de l’euthanasier", a ajouté la préfecture.
Sur twitter, la vétérinaire du Sdis Florence Ollivet-Courtois, a expliqué que le cétacé avait subi une dégradation de son état lors du transport en camion mercredi matin. "En cours du voyage, les vétérinaires ont constaté une dégradation de son état, notamment de ses activités respiratoires. Et on a pu constater à l’instant que l’animal était en anoxie (une diminution de la quantité d'oxygène, ndlr), donc ventilé insuffisamment, et donc la souffrance était évidente pour cet animal", a déclaré Florence Ollivet-Courtois.
"Nous avons décidé qu’il n’était pas pertinent de le relâcher et donc qu’il fallait procéder à son euthanasie", a-t-elle ajouté.
#Beluga
— Préfet du Calvados (@Prefet14) August 10, 2022
Malgré une opération inédite de sauvetage du #beluga, nous avons la tristesse de vous annoncer le décès du cétacé.
Mme Ollivet Courtois, vétérinaire du @sdis91 vous explique ⬇️ pic.twitter.com/5Mb8s5BZPc
L'ONG Sea Shepherd a également confirmé le décès du cétacé. "C'est la mort dans l'âme que nous annonçons que le béluga n'a pas survécu à la translocation qui était risquée, mais indispensable pour donner une chance à un animal autrement condamné. Suite à la dégradation de son état, les vétérinaires ont pris la décision de l'euthanasier", peut-on lire sur twitter.
C'est la mort dans l'âme que nous annonçons que le béluga n'a pas survécu à la translocation qui était risquée, mais indispensable pour donner une chance à un animal autrement condamné. Suite à la dégradation de son état, les vétérinaires ont pris la décision de l'euthanasier.
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) August 10, 2022
- Présence excepteionnelle -
Les 24 plongeurs engagés et les sauveteurs manipulant les cordages autour de l'écluse avaient dû s’y reprendre à plusieurs fois, entre 22h et 4h du matin, pour attirer l’animal dans les filets et la structure capable de le soulever hors de l’eau, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Le cétacé, dont l'état de santé a été jugé "alarmant", avait fini par être soulevé dans un filet tracté par une grue et déposé sur une barge, où il a été immédiatement pris en charge par une dizaine de vétérinaires vêtus de combinaisons blanches.
Le béluga, dont la présence dans la Seine est exceptionnelle, avait ensuite été placé dans un camion réfrigéré qui a quitté l'écluse peu après 7h30, à petite vitesse pour parcourir les 160 km jusqu'à Ouistreham, selon des journalistes de l'AFP sur place. Un bassin d'eau de mer, dans une écluse du port de Ouistreham, avait été mis à disposition pour réceptionner l'animal, qui devait y rester trois jours avant d'être remis en mer selon son état de santé.
Repéré le 2 août dans le fleuve, le cétacé était retenu depuis vendredi dans le bassin d'une écluse, située à 70 km au nord-ouest de Paris. Regardez la vidéo des manoeuvrres pour sortir l'animal de l'eau
Une orque, avait déjà été observée dans la Seine en mai, entre Rouen et Le Havre. Elle avait finalement été retrouvée morte et une autopsie avait privilégié un décès par inanition. Sea Shepherd a indiqué que le béluga souffrait de problèmes digestifs.
"Le béluga est un mâle qui ne présente pas de maladie infectieuse mais qui n'a plus d'activité digestive, ce qui explique qu'il ne s'alimente plus". Selon l'observatoire Pelagis, spécialiste des mammifères marins, le béluga a une distribution arctique et subarctique.
Il s'agit, selon ces experts, du second béluga connu en France après qu'un pêcheur de l'estuaire de la Loire en avait remonté un dans ses filets en 1948.
www.ipreunion.com avec l'AFP / redac@ipreunion.com
Déjà ce béluga n'est pas arrivé tout seul un chalutier a dû le prendre dans ses filets et après on l'a lâché pour éviter les ennuis.aujourd'hui cette magnifique bête est morte de la lenteur et la cruauté humaine.plus de rapidité la prochaine fois.
L'autre jour c'était un phoque, aujourd'hui un béluga. Ils vont nous faire le coup à chaque fois' Si ces animaux "s'égarent",c'est, hélas,souvent (sinon toujours) parce qu'ils sont malades (pauvres bêtes).Mais bon, çà fait pleurer dans les chaumières et çà fait ba..der les écolos. Je ne critique pas,mais je constate le buzz médiatique alors que les pêcheurs japonais, chinois et autres massacrent allègrement, dans l'indifférence générale, des baleines et des dauphins par dizaines de milliers. Un peu de pudeur, parfois,ferait du bien à ce monde pourri.