Natation

Euro : Maxime Grousset, nouvel atout majeur des Bleus

  • Publié le 11 août 2022 à 16:57
  • Actualisé le 11 août 2022 à 17:10

Révélation française des Jeux olympiques de Tokyo l'été dernier, Maxime Grousset poursuit sa progression dans la hiérarchie mondiale et s'impose comme l'un des atouts majeurs des Bleus aux Championnats d'Europe de natation qui démarrent jeudi à Rome.

Un mois et demi après avoir décroché deux médailles mondiales à Budapest (argent sur 100 m nage libre et bronze sur 50 m), le sprinteur de 23 ans peut viser de nouveaux podiums dans la capitale italienne pour le rendez-vous européen.

En l'absence de la nouvelle star de la natation bleue, Léon Marchand, et du vétéran Florent Manaudou, il y fera figure de tête d'affiche de la délégation française. Pas de quoi rendre nerveux le Néo-Calédonien, qui brille davantage sous la pression.

A Budapest, il s'était révélé lors d'un barrage pour accéder à la finale du 50 m nage libre. Dos au mur, il avait alors battu son record personnel sur la distance avant de décrocher la médaille de bronze le lendemain en finale. "Mon statut va drastiquement changer, ça ne me fait pas peur. Je vais l'assumer", avait-il dit après ses deux médailles.

- "Envie d'en découdre" -

Interrogé sur cet esprit de compétition qui le galvanise, il répond: "Je ne suis vraiment pas pareil dans la vie de tous les jours. Je suis quelqu'un de très posé, de très calme, je ne m'énerve jamais. Après, dès que j'arrive sur le plot, c'est pas pareil. J'ai envie d'en découdre et de défoncer tout le monde. Ça a toujours été le cas, depuis petit."

Méconnu du grand public avant les JO, Grousset a grandi en Nouvelle-Calédonie avant de venir s'entraîner sous la direction de Michel Chrétien à seize ans, d'abord à Amiens, puis à l'Insep à Paris.

Sa carrière a connu une accélération brutale dans le bassin de Tokyo où, pour sa première participation olympique, il avait terminé au pied du podium en finale du 100 m nage libre (en 47 sec 72), dans le sillage des trois ténors, l'Américain Caeleb Dressel (or en 47 sec 02), l'Australien Kyle Chalmers et le Russe Kliment Kolesnikov.

Lors des Mondiaux de Budapest en juin dernier, il a confirmé sa place dans la hiérarchie en décrochant la médaille d'argent de la course reine (47 sec 64) derrière la nouvelle sensation de la nage libre, David Popovici, le Roumain de 17 ans.

Et même si les trois médaillés du podium de Tokyo étaient absents pour diverses raisons, cette deuxième place mondiale mondiale a été une "validation" pour Grousset. "C'est mon premier podium en individuel, je ne peux qu'être content et avoir envie de faire mieux."

- "Saisir l'occasion" -

"Il manquait beaucoup de nageurs mais il fallait saisir l'occasion", s'est réjoui Denis Auguin, chef d'équipe des Bleus. "C'est beaucoup de confiance, beaucoup d'expérience emmagasinée. Dans tout ce qu'on réfléchit, on se projette sur les JO de Paris-2024 donc c'est intéressant d'emmagasiner ce genre d'événements. En tout cas, à chaque fois qu'il est en finale mondiale, il est là."

La progression de Grousset pourrait-elle le mener vers les podiums olympiques dans deux ans? "Je suis projeté depuis un moment vers Paris et on verra jusqu'où le chemin me mène mais en tout cas là je suis dans une pente ascendante qui est très agréable."

A Rome, il tentera de reproduire, voire d'améliorer ses performances hongroises. "Je vais essayer d'être à mon meilleur niveau sur les deux championnats. Je pense que je suis capable de le faire." Il aura de nouveau affaire à David Popovici sur le 100 m. "La prochaine fois, je le battrai", avait-il promis à Budapest.

AFP

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