Conséquences économiques

Ukraine: Macron appelle les Français à accepter de "payer le prix de la liberté"

  • Publié le 20 août 2022 à 08:30
  • Actualisé le 20 août 2022 à 08:31

Emmanuel Macron a dénoncé vendredi "l'attaque brutale" de la Russie en Ukraine et a appelé les Français à "accepter de payer le prix de la liberté", alors que le conflit risque d'avoir de lourdes conséquences économiques en Europe.

"Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d'âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l'adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs", a lancé le chef de l’État lors d'une cérémonie pour le 78e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas (Var) le 17 août 1944.

"Depuis l'attaque brutale lancée par Vladimir Poutine le 24 février dernier, la guerre est revenue à quelques heures de nos frontières sur le sol européen", a-t-il souligné, après s'être entretenu dans la journée par téléphone avec le maître du Kremlin.

Les deux dirigeants se sont prononcés pour l'envoi dans "les plus brefs délais" d'une mission d'experts internationaux à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, sous contrôle russe et cible de bombardements récurrents qui laissent craindre un nouveau Tchernobyl.

Dans "cette guerre qui tonne à nos portes", Emmanuel Macron a salué la "résistance héroïque" du peuple ukrainien face aux "assauts terribles de l'armée russe et de ses supplétifs". "Oui, les fantômes de l’esprit de revanche, les violations flagrantes de la souveraineté des États, l'intolérable mépris des peuples, la volonté impérialiste ressurgissent du passé pour s’imposer dans le quotidien de notre Europe, de nos voisins, de nos amis", a-t-il martelé.

- "Actions diplomatiques" -

Le président avait déjà préparé les Français à une rentrée et un hiver difficiles, lors de son interview du 14 juillet, en raison des risques de pénuries d'énergie et de la flambée des prix induits par la guerre en Ukraine. Il avait alors accusé la Russie d'utiliser le gaz comme une "arme de guerre" en limitant ses livraisons en riposte aux lourdes sanctions européennes la visant et appelé à "rentrer collectivement dans une logique de sobriété" énergétique.

Le géant gazier russe Gazprom a de nouveau annoncé vendredi une interruption de ses livraisons à l'Europe durant trois jours, pour des raisons de "maintenance", ravivant les craintes de pénurie en Europe.

Le chef de l’État, en vacances au fort de Brégançon sur la commune de Bormes-les-Mimosas depuis le 29 juillet, et la cheffe du gouvernement Élisabeth Borne peuvent aussi s'attendre à une rentrée sociale compliquée, sur fond de hausse généralisée du coût de la vie. Ils seront de retour à Paris au plus tard mercredi pour le premier conseil des ministres de la rentrée, avec en perspective plusieurs réformes délicates, de l'assurance-chômage aux retraites, à mettre sur les rails.

- Drapeau ukrainien -

Il faut "œuvrer pour notre souveraineté énergétique, pour accompagner les Français, nos entreprises dans le contexte de cette guerre", a-t-il dit à des journalistes à l'issue de la cérémonie. "L'agenda de rentrée sera aussi marqué par le travail", a-t-il pointé, en référence au texte sur l'assurance-chômage qui doit prolonger le durcissement d'accès aux indemnités. "On peut aller vers le plein emploi mais il nous faut continuer à mener les réformes indispensables", a-t-il martelé.

Emmanuel Macron a aussi annoncé que le Conseil national de la refondation, associant forces politiques, économiques, sociales et associatives,serait lancé le 8 septembre, promettant un "dialogue" sur les services publics notamment.

Environ 500 personnes étaient venues à la rencontre du président, qui participait pour la cinquième fois depuis 2018 à la cérémonie commémorant la libération de Bormes.

Après les traditionnels dépôt de gerbe et la Marseillaise, le chef de l’État et son épouse se sont prêtés au rituel du bain de foule, annulé en 2021 pour cause de Covid-19, serrant les mains et posant pour des selfies.

Parmi les spectateurs, un homme a déployé un drapeau ukrainien. Une petite file, soignée pour un cancer à l'hôpital marseillais de la Timone, a transmis au président un message des soignants qui manquent de matériel.

AFP

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8 Commentaires
Ainsi soit-il
Ainsi soit-il
1 an

Il a le mépris mais on a la HAINE. et merci à ipr pour sa censure

Didier
Didier
1 an

à qui s'adresse cet appel à se serrer la ceinture ' Aux profiteurs de la crise (les capitalistes de la grande distribution, de l'import-export, les armateurs, les banques, les patrons de l'automobile et des concessions, ') ou aux classes populaires ' Il ne suffit pas de "prendre de la hauteur", Mr Macron, il faut viser juste !Le problème avec Macron et avec ses semblables, c'est qu'ils ferment les yeux sur les agissements des puissants et font la leçon aux plus démunis !

titi45
titi45
1 an

Qui la envie paie les pas moins bien sûr paie si li veux '

SOMANKE
SOMANKE
1 an

Des propos qui semblent ignorer le fait qu'il n'a pas de majorité parlementaire. Mais en aurait-il une vraiment 'La rentrée sera duuurre et le vrai Macron devra sortir de l'ombre.Les petit chaperons rouges vont découvrir à leur dépens que ce n'était pas leur grand-mère

HULK
HULK
1 an

C'est lui, et d'autres avant lui, qui nous ont foutu dans la me..e et maintenant il nous demande de payer. Mais quand comprendrons-nous qu'ils sont tous à pendre ces politiques'

MôvéLang
MôvéLang
1 an

De quelle liberté parle le MaCon, de son soutien inconditionnel aux nazis de l'Ukraine 'On a d'autres sources d'informations que l'Agence Française de Propagande, on a YouTube, Google etc On sait que le petit de Brigitte est un menteur qui travaille pour des intérêts américains.

EVE
EVE
1 an

Merci MICRON de redonner le moral aux troupes pour la rentrée ! Tu n'es qu'un porte poisse ! Avec toi , nous aurons tout eu , il manque la famine et la guerre #MACRONJETEHAIS

Missouk
Missouk
1 an

Il n'y a que les plus modestes et les plus pauvres qui paient réellement. Les riches eux n'ont pas de souci et ne participeront nullement à cet effort. A quand le retour de l'ISF '''''