Anne-Marie Collomp décline l'invitation du président de la République

Le Port - Ils marchent pour la libération de Francis Collomp

  • Publié le 20 janvier 2013 à 16:18

Ce dimanche 20 janvier 2013, près de 200 personnes ont défilé, sous un soleil de plomb, pour la libération de Francis Collomp au Port. Cet ingénieur français, marié à une Réunionnaise, a été enlevé le 19 décembre 2012 au Nigéria. À l'initiative de cette marche, son épouse Anne-Marie, présidente du collectif pour la libération de l'otage. Les participants sont partis à 16 heures du rond-point des Danseuses pour rejoindre la place des Cheminots. Dans le cortège, Anne-Marie Collomp, les membres de sa famille, et des anonymes. Jean-Yves Langenier, maire du Port et des membres de son conseil municipal, Joseph Sinimalé, représentant de Nassimah Dindar, présidente du conseil général, Yoland Velleyen, représentant de Didier Robert, président du conseil régional, et des membres du groupe de dialogue interreligieux, Idriss Issop Banian, Swami Adwaniananda ou encore M. Wahib, président de la mosquée Chaféîte du Port, sont présents. À noter qu'Anne-Marie Collomp a décliné l'invitation du président de la République afin de participer à cette marche. Une minute de silence a été observée en mémoire de Denis Allex, exécuté par des islamistes en Somalie et des otages tués lors des combats pour la libération d'In Amenas en Algérie

La marche de ce dimanche marque le premier mois de détention de Francis Collomp. Un long mois d'absence synonyme d'angoisse permanente pour sa famille et ses proches.

Pour ne pas l’oublier mais surtout demander sa libération, une centaine de personnes a pris le départ, sous un soleil de plomb, du rond-point des Danseuses. Ils avaient commencé à se rassembler peu avant 16 heures avant de défiler dans les rues du Port pour rejoindre la place des Cheminots. Une seule banderole, où est inscrit "tous avec le collectif pour la libération de Francis Collomp et les autres otages français dans le monde" était visible.

Dans le cortège, Anne-Marie Collomp, l’épouse de l’ingénieur français, la belle-famille et des proches. Des personnalités ont fait le déplacement. Parmi elles, Jean-Yves Langenier, maire du Port, accompagné de quelques uns des élus de sa commune, des membres du groupe de dialogue interreligieux, Idriss Issop Banian, Swami Adwaniananda ou encore Mohamed Wahib, président de la mosquée Chaféîte du Port, Joseph Sinimalé, représentant de Nassimah Dindar, présidente du conseil général, Yoland Velleyen, représentant de Didier Robert, président du conseil régional. Des anonymes, se trouvant sur les trottoirs, ont aussi rejoint peu à peu la marche.

A l'arrivée du cortège, une minute de silence a été observée pour Denis Allex executé en Somalie et pour les otages tués en Algérie lors des combats pour libérer la base gazière d'In Amenas investie par des islamistes. "Ces personnes ont été victimes d'enjeux internationaux qui les dépassent, qui nous dépassent", a souligné Gilda Marbois, belle-soeur de l'ingénieur et porte-parole du collectif. Lors d'une courte intervention, Gilda Marbois  a affirmé que "c'est un défilé pour la tolérance et la justice, à l'image de la tolérance qui se vit à La Réunion". Elle a à nouveau plaidé pour la libération de son beau-frère et de tous les otages. Des ballons multicolores, symbolisant la diversité, la tolérance et le respect, ont ensuite été lâchés.

Par ailleurs, Anne Marie Collomp a indiqué qu’elle avait reçu un appel jeudi après midi du cabinet du Président de la République, l’invitant à Paris ce dimanche. " J’ai dû décliner cette invitation en expliquant que le collectif de la libération de mon mari, dont je suis la présidente, a prévu une marche ce dimanche. Malheureusement, j’ai précisé que j’étais dans l’impossibilité de me déplacer. L’interlocutrice a dit comprendre la situation et a indiqué que je serais recontactée bientôt", a déclaré l’épouse.

Rappelons que le collectif pour la libération de Francis Collomp, a pour objectif  d’organiser toutes les actions susceptibles d’aboutir à cette démarche. D’autres actions sont prévues et les membres de l’association ont affirmé qu’ils souhaitent "prendre contact et travailler en concertation, autant de fois que possible, avec les autres collectifs et associations demandant la libération d'autres otages français". Anne-Marie Collomp a notamment reçu le soutien de Jean-Pierre Verdon, père de Philippe Verdon, enlevé il y a 14 mois au Mali.

Francis Collomp a été enlevé le mercredi 19 décembre 2012, le jour de son anniversaire à Rimi, à 25 km de l’Etat de Katsina, dans le nord du Nigéria. L’homme est malade du cœur et doit prendre des médicaments quotidiennement. Le rapt a été revendiqué par le groupe islamiste Ansaru, qui a justifié l'enlèvement par "la position du gouvernement français et des Français contre l'islam et les musulmans".

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