Ce lundi 28 janvier 2012 marque le 40e jour de captivité pour Francis Collomp, ingénieur français enlevé au Nigéria. Ses proches sont sans nouvelles de lui depuis plus d'un mois désormais, et sont plongés dans une vive inquiétude. Affaiblie et démoralisée, sa femme, Anne-Marie Collomp, a même dû être hospitalisée durant 24 heures la semaine dernière. Alors qu'elle devait être reçue à Paris par le ministère des affaires étrangères avant la fin du mois de janvier, il semblerait finalement que ce soit un représentant de l'Etat qui fasse le déplacement à La Réunion. La rencontre devrait avoir lieu en préfecture, à Saint-Denis, le vendredi 1er février.
Ce lundi 28 janvier 2013, cela fait 40 jours que la famille et les proches de Francis Collomp sont sans nouvelles de lui. Depuis le 19 décembre, jour de son enlèvement au Nigéria, ils n’ont aucun moyen de savoir où il est, s’il va bien, ou encore s’il a accès à ses médicaments. Sa famille et ses proches sont ainsi plongés dans l’inquiétude et la peine depuis 40 jours.
Craignant pour la vie de son époux, exténuée et déprimée, Anne-Marie Collomp a même dû être hospitalisée pendant 24 heures au centre hospitalier Gabriel Martin de Saint-Paul le mercredi 23 janvier, après une consultation médicale. Depuis, elle essaye de reprendre des forces et de retrouver le moral, malgré l’angoisse quotidienne à laquelle elle est confrontée.
Anne-Marie Collomp devait rencontrer à Paris le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avant la fin du mois de janvier. Mais selon les dernières nouvelles qu’elle a pu obtenir, ce serait finalement un représentant de l’Etat qui fera le déplacement à La Réunion pour venir à sa rencontre. Le rendez-vous devrait avoir lieu en préfecture à Saint-Denis le vendredi 1er février.
Pour rappel, Anne-Marie Collomp avait décliné une invitation du président de la République le dimanche 20 janvier afin de participer à une marche organisée par le collectif pour la libération de Francis Collomp, dont elle est la présidente.
Le collectif, mis en place le 11 janvier dernier, a pour objectif d’organiser "toutes les actions susceptibles d’aboutir à la libération de Francis Collomp". Outre la marche qui a eu lieu au Port, d’autres actions sont prévues et les membres de l’association ont affirmé qu’ils souhaitent "prendre contact et travailler en concertation, autant de fois que possible, avec les autres collectifs et associations demandant la libération d'autres otages français".
Rappelons que Francis Collomp a été enlevé le mercredi 19 décembre 2012, le jour de son anniversaire à Rimi, à 25 km de l’Etat de Katsina, dans le nord du Nigéria. L’homme est malade du cœur et doit prendre des médicaments quotidiennement. Le rapt a été revendiqué par le groupe islamiste Ansaru, qui a justifié l'enlèvement par "la position du gouvernement français et des Français contre l'islam et les musulmans". Toutefois, "la possibilité d’une piste mafieuse", - notamment évoquée lors d’un entretien entre la belle-famille de l’otage et le préfet Jean-Luc Marx le 26 décembre dernier -, n’a pas encore été écartée. Il n’est pas exclu que Francis Collomp ait été enlevé par un groupuscule mafieux avant d’être "vendu" à Ansaru. Une pratique qui semble courante dans cette région.
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