Ce jeudi 14 novembre 2013 marque le 330ème jour de captivité pour Francis Collomp, enlevé au Nigéria. À La Réunion, malgré l'attente et l'inquiétude, son épouse Anne-Marie Collomp se raccroche à l'espoir. "J'espère avoir un cadeau pour les fêtes de fin d'année", confie-t-elle. La Portoise demande donc à François Hollande de "faire le nécessaire" pour la libération de son mari.
Cela fait désormais près de onze mois que l’ingénieur français a été enlevé au Nigéria. Depuis, sa femme et ses proches ne savent où il se trouve, s’il est en bonne santé ou s’il a accès à ses médicaments. L’angoisse est devenue leur lot quotidien.
"Je ne souhaite à personne de vivre ça. Cela gâche une vie", lâche Anne-Marie Collomp. Cette dernière dit "ne pas avoir de nouvelles du Quai d'Orsay" et être aujourd'hui "dans l'attente".
Malgré l'inquiétude, la Portoise garde espoir. "Les quatre Français retenus à Arlit ont été libérés dernièrement, il y a eu aussi en avril la libération de la famille de sept personnes enlevée au Cameroun. Pourquoi pas nous? J'espère avoir une bonne nouvelle pour les fêtes. Cela va bientôt faire un an que mon mari a été capturé. À un moment donné, ses ravisseurs en auront marre et le libéreront", déclare-t-elle.
Anne-Marie Collomp demande donc à François Hollande de faire le nécessaire pour la libération de son époux. "Si Francis n'est pas libéré d'ici décembre, j'interpellerai à nouveau le président et Laurent Fabius pour leur dire de bien profiter de leurs proches pendant les fêtes. Nous, ici, nous attendons Francis", précise-t-elle.
La femme de l'otage français confie, par ailleurs, recevoir "beaucoup de soutien". "Des personnes me disent qu'elles prient pour moi, pour Francis. Cela me donne confiance. Mes amis et ma famille m'entourent également et essaient de me redonner goût à la vie", indique-t-elle.
Elle souligne aussi ne pas avoir pour le moment plus d'éléments concernant sa demande auprès du fonds de garantie des victimes d’actes de terrorisme et d’autres infractions, le groupe Vergnet qui avait fait appel au retraité,en tant que consultant, ayant également cessé de verser ses honoraires. "Pour le moment, je m'en sors financièrement", explique-t-elle.
"Mon mari est prisonnier, je le suis aussi. La situation est difficile à vivre mais j'essaie de reprendre le dessus", termine Anne-Marie Collomp.
Pour rappel, la dernière preuve de vie de Francis Collomp remonte au 27 septembre dernier. Dans une vidéo de plus de trois minutes postée sur internet par le groupe islamiste Ansaru, qui a revendiqué son rapt à Rimi, à 25 km de l’Etat de Katsina, dans le nord du Nigéria, l’homme y lit un texte en anglais et appelle les gouvernements français et nigérian à ouvrir des négociations avec ses ravisseurs.
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Mme Anne-Marie Collomp , votre époux Francis Collomp n'est plus prisonnier . Une télévision privée , 1ère chaîne de l'information annonce la libération de votre mari !