
A la Réunion, Anne-Marie Collomp a suivi en direct l'arrivée de son mari à la télévision. L'épouse de Francis Collomp a trouvé son homme très en forme, lui qui a perdu 35 kilos depuis 333 jours : "Ca lui va mieux ! On dirait un jeune premier. Il va falloir que je fasse quelque chose, je ne voudrais pas qu'il divorce !" Très détendue, la Portoise ne s'empêche pas de sourire, et des larmes de joie coulent fréquemment sur ses joues à la vue de son époux.
Son "héros", qu'elle a eu au téléphone quelques minutes pour une conversation assez déroutante après 11 mois de captivité au Nigéria : "Francis m'a demandé des nouvelles des chiens. Je pensais avoir mal entendu, mais il m'a bien demandé si les chiens allaient bien !" Ce midi, Anne-Marie Collomp a également reçu un coup de fil de Jean-Yves Langenier. L'épouse de Francis Collomp a très chaleureusement remercié le maire du Port "pour tout ce qu'il a fait pour nous aider, nous soutenir."
Une longue journée est au programme pour Francis Collomp. L'ancien otage a tout d'abord retrouvé ses proches présents sur place pendant environ une heure. Les traits tirés et assez affaibli, celui qui savoure son premier jour de liberté est ensuite parti à l'hôpital du Val-de-Grâce pour passer des examens médicaux. L'ingénieur français est arrivé à bord d'un van, assis sur la banquette arrière, et escorté par des policiers en deux roues. Malgré la fatigue et son triple pontage, l'ancien otage se porte assez bien. Sa perte de poids lui a été bénéfique, mais son coeur reste à surveiller, d'autant plus qu'il a été privé de ses médicaments pendant les 11 mois de sa détention.
Un débriefing avec les services secrets français attend ensuite Francis Collomp, pour déterminer notamment les conditions exactes de sa captivité et de sa fuite. Cet entretien avec la DGSE devrait se passer dans un endroit calme et discret, à l'abris des regards. C'est une étape obligatoire pour tous les anciens otages, les précieux renseigments que fournira Francis Collomp pourraient permettre aux autorités françaises de mieux combattre les groupes islamistes de la région.
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